Plusieurs faubourgs de la grande ville syrienne d’Alep ont été touchés par des bombardements des forces du régime et des rebelles dans la nuit, en dépit de la trêve temporaire censée expirer hier à minuit, selon des correspondants de l’AFP.
Des raids de l’aviation du régime ont notamment frappé des positions rebelles dans deux quartiers situés à l’est de la deuxième ville de Syrie, divisée depuis 2012. Des tirs d’artillerie ont par ailleurs fait au moins deux blessés dans deux autres faubourgs, a constaté un correspondant de l’AFP. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a relevé «de nombreuses frappes aériennes ayant visé quatre quartiers situés dans le nord d’Alep» et des tirs de mortier sur deux zones contrôlées par le régime dans la ville. Ils ont «coïncidé avec le bombardement de plusieurs quartiers rebelles dans l’est d’Alep», a-t-il précisé. L’agence officielle Sana a pour sa part indiqué qu’une personne avait été tuée par les tirs de combattants d’un «groupe terroriste» dans un quartier contrôlé par le régime. Le cessez-le-feu instauré en Syrie le 27 février sous l’égide de la Russie et des Etats-Unis avait volé en éclat fin avril à Alep avec la reprise de violents combats qui ont fait quelque 300 morts. Une nouvelle trêve temporaire entre forces gouvernementales et groupes rebelles a été instaurée la semaine dernière, avant d’être prolongée lundi jusqu’à mercredi minuit (21H00 GMT).
Dans le centre de la Syrie, le groupe Etat islamique (EI) a coupé mardi une route stratégique d’approvisionnement entre la ville syrienne de Homs et Palmyre, quelques semaines après la reprise par l’armée de la cité antique. Cette route était toujours coupée mercredi matin et de violents combats opposaient les forces du régime à l’EI, a indiqué l’OSDH. Il s’agit de la plus forte attaque lancée par l’EI dans cette région depuis la perte de Palmyre face au régime soutenu par la Russie, fin mars, a précisé Rami Abdel Rahmane, le directeur de l’OSDH. Elle démontre que les jihadistes restent capables de contre-attaquer et que le régime n’a pas les effectifs suffisants pour contrôler la totalité du terrain sans l’appui de l’aviation russe.
Les combattants de l’EI sont positionnés à 40 km à l’ouest de Palmyre, à 25 km à l’est, à 10 km au nord et à 12 km au sud, selon l’OSDH.
L’EI coupe une route stratégique d’approvisionnement entre Homs et Palmyre
Le groupe Etat islamique (EI) a coupé mardi une route stratégique d’approvisionnement entre les villes syriennes de Homs et Palmyre, quelques semaines après que l’armée a repris le contrôle de la cité antique, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
L’EI «a été capable de couper la route entre Homs et Palmyre près de l’aéroport militaire de Tayfur suite à une attaque lancée à partir de l’est de Homs», a indiqué l’Observatoire. Les deux villes sont contrôlées par le régime de Bachar al-Assad après que ses troupes, appuyées par l’aviation russe, eurent repris fin mars aux jihadistes la ville de Palmyre, inscrite par l’Unesco au patrimoine mondial de l’humanité.
La coupure de la route fait partie de l’attaque la plus importante de l’EI depuis que l’armée a repris Palmyre avec l’aide des Russes» le 27 mars, a déclaré le chef de l’Observatoire, Rami Abdel Rahman. «Il y a de violents combats entre les forces du régime et Daech (acronyme arabe de l’EI)», a-t-il poursuivi. «Daech encercle Palmyre de tous les côtés sauf au sud-ouest» a-t-il indiqué, précisant que la position la plus proche de l’EI se situait à 10 km de la ville. La route coupée par l’EI est «la route principale entre Homs et Palmyre mais elle n’est pas la seule, il y en a d’autres» entre les deux villes, a ajouté Abdel Rahman. La guerre civile en Syrie a fait plus de 270.000 morts et déplacé des millions de personnes depuis 2011.