Une réunion des ministres de la Défense des pays membres de la Coalition que conduisent les États-Unis, dans leur lutte contre Daech, s’est tenue, hier, à Stuttgart, en Allemagne, où la question libyenne y a été au centre. Dans son annonce de cette réunion, le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, avait indiqué, mardi dernier, que les présents à la rencontre de Stuttgart, outre qu’ils aborderont «les modalités d’intensifier» la lutte contre les terroristes de Daech, se pencheront aussi sur «la question libyenne».
Pour ce responsable américain, s’exprimant mardi, à partir d’Allemagne, a déclaré que le conclave de Stuttgart se consacrera à «l’identification des besoins, dont la Coalition», conduite par son pays, «pourrait avoir besoin à l’avenir», indiquant que les participants devront «déterminer le début des opérations militaires, que l’Italie voudra conduire en étant à la tête de la lutte contre Daech en Libye», a-t-il précisé. Sur le rôle qu’aura à jouer Washington, le chef du Pentagone s’est contenté de dire qu’il fera l’objet de discussions, au conclave de Stuttgart, ne manquant pas, plus loin, de faire allusion à l’attente, en cours, des Occidentaux, dont les États-Unis, de la demande d’aide qu’exprimera le gouvernement d’union nationale libyen pour lutter contre Daech en Libye. Assurant par la même occasion que «plusieurs pays, y compris les États-Unis et l’Italie, vont fournir l’aide nécessaire à cet engagement militaire, une fois approuvé (par le gouvernement de Fayez Serraj, ndlr)», a indiqué Ashton Carter. Déclarations de ce responsable américain, à moins de 24 heures de la rencontre des ministres de la Défense des pays membres de la Coalition conduite par Washington, dans sa lutte contre Daech. Le conclave de ces responsables à Stuttgart s’inscrit sur la série de rencontres qu’ils ont tenues sur la Libye, et la lutte contre le terrorisme de Daech dans ce pays, depuis le début de l’année en cours, avec la participation notamment de l’Otan, dont celles tenues à Paris et Rome. Le chef d’état-major américain, le général Joseph Dunford, a indiqué, de son côté, que le Pentagone «travaillait en étroite collaboration» avec le gouvernement d’union nationale de Fayez pour déterminer, selon lui, «l’aide dont il a besoin». Annonçant, par ailleurs, que le patron du Commandement des États-Unis pour l’Afrique (Africom), le général David Rodriguez «va rencontrer à la réunion de Stuttgart «des représentants du gouvernement libyen pour discuter des exigences et des perspectives de ces opérations», a-t-il précisé. Inscrivant ces rencontres entre responsables militaires américains et libyens «dans le cadre de la coopération internationale avec la Libye pour la réinstauration de la paix dans ce pays», selon la même source. Côté responsables italiens, le ministre italien des Affaires étrangères, Paolo Gentiloni, a affirmé que Rome «était prête à conduire la Coalition militaire contre Daech en Libye», après l’approbation du gouvernement de Fayez Sarraj, tout en poursuivant le processus politique, sur lequel œuvre la communauté internationale». Ne manquant pas d’indiquer que son pays a apporté une aide à la Libye, notamment dans le domaine humanitaire, qui s’élève, depuis le début de l’année en cours, à 2,4 millions d’euros. Il est à noter que si la décision d’être à la tête des opérations militaires de la lutte contre Deach en Libye est prise par le gouvernement italien, celui-ci devra avoir l’accord du Parlement italien, sauf s’il mènera des opérations «discrètes», comme le souligne la presse italienne.
Karima Bennour