Accueil RÉGIONS Mostaganem : premier accostage du ferry espagnol «Balearia»

Mostaganem : premier accostage du ferry espagnol «Balearia»

0

En perspective de la mise en service de la gare maritime, avec une première liaison maritime régulière Mostaganem-Valence en Espagne, le bateau ‘’Balearia’’ qui assurera la traversée a effectué ce mardi, son premier accostage au port commercial de Mostaganem. à l’occasion, le wali accompagnée d’une forte délégation composée d’élus locaux, de députés, de responsables de la sécurité, de cadres de l’entreprise portuaire, d’opérateurs économiques, de correspondants de la presse, et autres personnalités invités du chef de l’exécutif, a été l’hôte de l’équipage du ferry. Quelque deux heures durant, la visite a porté sur toutes les parties du bateau.

Entré en service en 2010, le ‘’Balearia’’, long de 154 mètres, et large de 24 mètres, peut transporter 1000 passagers et 126 véhicules. Il effectuera la traversée Mostaganem-Valence en 10 à 13 heures, soit à une vitesse moyenne de 23 nœuds. C’est le plus gros bateau de la compagnie espagnole du même nom, qui inaugurera le programme des dessertes le 14 juin prochain au départ de Valence à destination de Mostaganem qu’il ralliera le lendemain. Une fois inaugurée, la ligne régulière Mostaganem-Valence sera assurée par deux compagnies de transport maritime, ‘’Algérie-ferry’’ et l’espagnole ‘’Balearia’’. Cette dernière est leader dans le transport de passagers et de véhicules en Méditerranée. Ses liaisons régulières concernent deux zones bien différenciées, au Sud de l’Espagne, et aux Caraïbes, à destination des états-Unis d’Amérique. Elle emploie un millier de personnes dans ses services à terre et à bord. Son siège social se trouve à Denia, sur la côte Est de l’Espagne, dans la province de Valencienne. Sa flotte compte 25 bateaux qui assurent les liaisons entre l’Espagne continentale, à partir des ports de Barcelone, Valence et Denia, et les îles Baléares. C’est la seule compagnie maritime qui offre des liaisons inter-iles quotidiennes entre les quatre îles Baléares. Balearia assure également le passage entre la péninsule ibérique et l’Afrique du Nord, sur le trajet entre Algésiras et Tanger. L’an dernier, elle a transporté 3,2 millions de passagers et quelque 680 000 véhicules. Volet nettement plus important que celui du transport de voyageurs, le fret assuré a été estimé à 4,6 millions de mètres-linéaires, soit une longueur qui dépasse une file de 280 000 camions. L’option de l’internationalisation de la desserte est nourrie par la compagnie depuis 2011. Un créneau dans lequel elle vise la réalisation, à court terme, des 50% de son chiffre d’affaires. L’Histoire devra le retenir, contrairement à ses prédécesseurs et aux députés ayant eu la charge de représenter la population de la wilaya, le wali Abdelwahid Temmar aura eu le mérite d’avoir forcé le destin quant à l’initiative d’ouvrir, plutôt rouvrir la gare maritime de Mostaganem. Une gare maritime dont les travaux d’aménagement sont à pied d’œuvre en vue de la préparation des meilleurs conditions d’accueil et de transit des voyageurs par voie maritime, prévu pour le 14 juin prochain. En effet, tous les mostaganémois d’un certain âge se rappellent qu’autemps des colons français et deux à trois ans après l’indépendance de l’Algérie, des cargos mixtes de transport des passagers et des marchandises, et des paquebots assuraient des liaisons régulières Mostaganem-Marseille, permettant ainsi le transport des voyageurs préférant la voie maritime. La compagnie générale transatlantique, des compagnies mixtes, la SGTM, assuraient des escales normales et régulières des paquebots pour l’embarquement et le débarquement des voyageurs au départ ou à l’arrivée de Mostaganem. Depuis, ces ligues ont été suspendues. Une suspension qui dure déjà depuis la cinquantaine d’années. Des villes portuaires moins importantes ont été dotées de gares maritimes. L’importance de la ville de Mostaganem et l’opportunité d’une telle gare sont pourtant incontestables. La cité de Sidi Abdallah et Sidi Saïd constitue la quatrième ville portuaire du pays et la seconde de l’Oranie. Le port dessert un très vaste hinterland : Tiaret, Mascara, Chlef, Relizane, Aïn Defla, Tissemsilt, Saïda, Laghouat, El Bayadh, et même Béchar. L’aménagement d’une gare maritime permettra un grand soulagement pour le port d’Oran, qui assure, à l’heure actuelle, à lui seul, quasiment tout le trafic « passagers » de l’Ouest du pays. Le trajet Mostaganem-Marseille est d’environ quatre heures moins long que celui d’Oran-Marseille. La création de nouveaux emplois, la promotion et l’expansion du commerce dans la restauration et l’hôtellerie, le développement en matière de tourisme, demeurent autant de critères qui militent en faveur de la mise en œuvre d’un tel projet, lequel projet transformerait, à coup sûr, le visage de cette ville ayant toujours été victime de sa réputation de wilaya riche, ne nécessitant donc pas le moindre programme spécial de développement !

M. Ould Tata

Article précédentL2 Mobilis (29e journée) : plusieurs duels déterminants pour l’accession et la relégation
Article suivantJSMB-CAB : vaincre ou mourir !