Le président américain a appelé à rétablir le cessez-le-feu de plus en plus menacé en Syrie entre le régime et les rebelles modérés et indiqué s’en être entretenu récemment avec son homologue russe Vladimir Poutine. J’ai parlé avec le président Poutine au début de la semaine dernière, pour tenter de garantir que nous pourrons rétablir un cessez-le-feu, a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse en Allemagne, où il effectue une visite, après des entretiens avec la chancelière Angela Merkel. Un cessez-le-feu entre les forces du régime de Damas et les groupes de rebelles modérés, négocié par les États-Unis et la Russie, est entré en vigueur le 27 février et avait au départ contribué à diminuer l’intensité des combats dans l’ensemble de la Syrie. Mais, dimanche, la multiplication des bombardements du régime syrien contre plusieurs fiefs rebelles, qui ont fait plus de 50 morts en 48 heures, a mis à l’agonie cette trêve au moment où les négociations de paix sont dans l’impasse. Nous sommes tous très préoccupés par la crise humanitaire tragique à l’intérieur de la Syrie, a souligné M. Obama. Il a néanmoins rejeté à nouveau l’idée de zones de protection pour la population civile imposées par la force par une intervention extérieure en Syrie. Ce refus n’est pas lié à des raisons idéologiques mais pratiques, a-t-il dit. La vérité est que quand je discute de cela avec mon ministère de la Défense, et nous l’avons fait à de multiples reprises, pour savoir comment quelque chose comme cela pourrait fonctionner de manière concrète, malheureusement il est très difficile de voir comment cela pourrait être le cas sauf à vouloir prendre le contrôle d’une bonne partie de ce pays, a ajouté le président américain. M. Obama avait aussi un peu plus tôt rejeté à nouveau dans une interview à la BBC l’idée d’envoyer des troupes au sol en Syrie. La chancelière allemande avait réitéré la veille en Turquie son soutien de principe à une telle option de zones de sécurité. Mais elle a rappelé dimanche, qu’elle ne les concevait que dans le cadre d’un accord entre le régime syrien et les rebelles. Il n’est pas question d’une quelconque intervention extérieure militaire, pour les imposer, a-t-elle dit.