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Décès d’un quinquagénaire à l’hôpital de Chettia (Chlef) : une prise en charge décriée par les proches du défunt

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à la suite de la perte cruelle du nommé Tahraoui Miloud, âgé de 52 ans, décédé aux urgences de l’hôpital de Chettia en date du 4 Avril 2016, ses proches estiment que le médecin de garde (une femme) aurait sous-estimé la gravité de la situation et a fait attendre le patient pendant plus d’une demi-heure dans le couloir alors que ce dernier se tortillait de douleurs au niveau du thorax. Selon une lettre adressée au ministre de la Santé par le fils du défunt et dont une copie nous a été remise et dont on peut lire : « mon père a été admis aux urgences de l’hôpital à 15 heures de la journée du 4 avril dernier souffrant de terribles douleurs au niveau de la poitrine. Ayant demandé qu’il soit consulté très rapidement en raison de son état critique, le médecin a fait patienter le malade pendant plus d’une demi-heure dans le couloir des urgences sous prétexte qu’il doit faire la « chaîne » comme tous les autres ». Ainsi il n’en a fallu pas plus pour le malade qu’il décède avant même d’être ausculté par le médecin. Il rendit l’âme à 15h30mn. Toujours selon le fils du défunt « le médecin mis en cause a été pris d’une hystérie indescriptible à la suite de ce décès en imputant la responsabilité à autrui ». Contrainte par le règlement de délivrer un certificat de décès dans de cas pareils, le médecin a mentionné sur le document une date ne coïncidant pas avec celle des faits, et de porter la mention de : décès d’origine inconnue ». Dans sa lettre le pétitionnaire met en cause, également, le surveillant médical dudit hôpital à qui il lui est reproché un « manquement dans sa mission ». Devant ces faits, les proches du défunt réclament une enquête ministérielle pour situer la responsabilité de chacun des intervenants dans ce drame. Par ailleurs, il faut souligner qu’en Algérie peu de personnes osent franchir le pas en saisissant la justice sur des décès suspects survenus dans les hôpitaux. La majorité des citoyens « s’en remettent à Dieu » convaincus que le décès de l’un des leurs est arrivé à terme.
Cependant, il faut savoir que le médecin est moralement responsable de ses actes devant la société (comme tout citoyen) déontologiquement devant le malade, à travers l’ordre des médecins, autorité disciplinaire et hospitalo-universitaire et enfin juridiquement :pénale et disciplinaire . Faut-il rappeler aussi que tout professionnel de la santé, qu’il exerce dans le cadre libéral ou public, peut voir engager sa responsabilité pénale devant les juridictions répressives à raison d’une faute commise dans l’exercice de son activité médicale. Bien entendu, dans la majeure partie des cas, le délit retenu ne peut être que celui d’homicide ou de blessures involontaires.
Bencherki Otsmane

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