La plaine de la M’léta, d’une superficie de plus de 30 mille hectares de terres à vocation céréalière, est devenue le bassin laitier par excellence de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Elle comprend deux laiteries établies respectivement à Aïn El Arbaa et Oued Sebbah, en plus de deux autres situées dans les daïras de Aïn Témouchent et Aïn El Kihel.
Selon les statistiques des services agricoles (DSA), il y a eu une évolution notable du cheptel bovin depuis l’année 2000. Ainsi il a été enregistré 20500 têtes bovines à la fin 2015 contre 12650 unités en 2000, soit une augmentation de l’ordre de 62% environ. Cette mutation reflète-t-elle les potentialités réelles de la wilaya qui dispose plus de 180 mille hectares de terres arables?
Quand on interroge les professionnels, ils disent que la wilaya pouvait réaliser des rendements plus performants que ceux obtenus car les conditions pour développer la filière lait sont réunies notamment avec les dernières facilitations prises par le ministère de tutelle pour la promouvoir. Mais quand on entend les éleveurs parler le son de cloche prépondérant évoque des contraintes liées aux coûts élevés de l’aliment de bétail et les prix à la production du litre de lait en deçà de son estimation réelle eu égard aussi à la flambée des prix liée à la cherté des produits vétérinaires et autres. Les attentes des éleveurs devraient voir une amélioration notable à l’issue de nombreux avantages arrêtés pour le développement de la filière, apprend-on.
Les mêmes services ont estimé à 80 millions de litres de lait produits en 2015 contre 12 millions en 2009. Cependant certains observateurs disent que la production de lait par vache reste en deçà des attentes des éleveurs.
Une moyenne qui varie entre 15 et 20 litres par vache et par litre. Le mieux est d’avoir des références allant de 30 à 40 litres par tête et par jour. Pouvons nous arriver à ce standard ? Avec l’introduction de nouvelles techniques d’élevage et de nouvelles races de bovins adaptées au climat de la wilaya d’Aïn Témouchent, les taux prévisionnels sont à l’optimisme.
La même source d’information a rapporté que l’évolution du cheptel ovin est plus accentuée et constitue un appoint fort intéressant et pour la wilaya mais aussi pour toute la région oranaise, selon toute vraisemblance.
Ainsi il a été enregistré 180124 têtes d’ovins en 2015 contre 93670 en 2000. L’évolution est encourageante et pourrait dépasser ce cap, selon les observateurs. Cet progression de productivité enregistrée est due aussi aux efforts louables obtenus par le programme de soutien au développement agricole qui accorde la priorité à ces deux filières. Le cheptel a donc doublé et pouvait être plus important si les mesures ont été prises un peu plutôt, notent les observateurs du domaine. Mener la réflexion autour de la question liée à la création de nouvelles zones de pacages est selon toute vraisemblance un sujet d’actualité qui devrait recueillir l’avis des autorités agricoles de la wilaya d’Aïn Témouchent.
Il faut aussi noter que le fonds de développement agricole a accordé une importance aux activités de la femme rurale. Des dons de têtes de caprins, petit élevage de fermes ont motivé ces dernières à vouloir s’inscrire dans cette dynamique. On n’est pas du tout informé sur ce sous-secteur et les avantages qu’il a mis à la disposition des femmes rurales.
Cependant les statistiques parlent d’un cheptel de 18519 têtes de caprins en 2015 contre 5975 en 2000. L’évolution est très faible et les raisons de cette faible cadence n’ont pas été mises en évidence par les statistiques. Toutefois avec les encouragements de l’élevage de ferme au profit de la femme rurale, les choses pourraient connaître plus d’engouement dans le futur proche.
Boualem Belhadri
