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Pétrole : le prix de l’or noir en débat en avril, à Doha

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En perspective d’une éventuelle entente entre les pays membres de l’Opep et non membres par l’annonce de la réunion des pays producteurs du pétrole, qu’abritera, Doha, le 17 avril prochain, le marché international pétrolier a réagi, faisant grimper le prix du baril de 30 à 40 dollars $.
Après l’accord conclu, le 16 février dernier, par les deux plus grands producteurs de l’or noir, La Russie et l’Arabie saoudite portant gel de la production de pétrole au niveau de janvier, mais qui n’a pas atteint l’objectif escompté, car il reste de déterminer les conséquences pratiques de l’accord précité entre Moscou et Ryad, l’annonce de la tenue en avril de la rencontre des pays producteurs enregistre d’ores et déjà l’adhésion de nombreux pays. Après deux ans de divergences entre des pays exportateurs du pétrole membres de l’Opep, dont certains appelaient à réduire le niveau de production évitant ainsi la poursuite de la dégringolade du prix du baril, à l’exemple de Venezuela et l’Algérie, le refus de l’Arabie saoudite de réduire sa production, alors que Moscou et l’Iran affichent une volonté d’aller sur la voie de réduction en vue de maintenir le prix à un seuil raisonnable, la rencontre prévue à Doha, signera-t-elle la fin de ses divergences ? C’est ce qui semble être le cas, pour le moment, puisque la majorité des pays concernés, par la question, ont annoncé qu’ils seront présents, le 17 avril prochain, à Doha. Pour l’Algérie qui n’a pas pris part à la rencontre précitée ayant abouti à l’accord entre Moscou et Ryad, sera présente à la réunion en question qu’abritera le Qatar, a annoncé, le ministre de l’Energie, Salah Khebri, soulignant que l’Algérie a été parmi « les premiers pays ayant insisté sur l’urgence de stabiliser le marché pétrolier.» Considérant que la réunion de Doha devant favoriser le suivi de l’accord sur le gel de la production à son niveau de janvier 2016, constituera « une première étape dans le processus de stabilisation de la production pétrolière», le ministre précisera plus loin que suivant le cours du marché, «d’autres démarches seront envisagées». Les participants au conclave de Doha, se pencheront sur « l’examen » des moyens devant mener à l’arrêt de la chute du prix du pétrole, notamment par la stabilisation de la production, à travers le gel de celle-ci à son niveau de janvier, est le point sur lequel une convergence se dégage. Le pompage à flot de cette matière première a provoqué une chute vertigineuse du prix du baril du pétrole, lui faisant perdre près de 70%, atteignant les 27 dollars le baril. Après plus de deux mois de la rencontre de février dernier, au terme de laquelle, les présents, non nombreux, ont converger sur le gel de la production du pétrole à son niveau de janvier, celle qui se tiendra, d’ici 20 jours, à Doha, s’articulera, sans nul doute, sur les moyens à déterminer des conséquences induites de l’accord conclu à Doha, février dernier, entre Moscou et Ryad, relatif au gel de la production à son niveau de janvier, dernier.
Dans son rapport mensuel, l’Opep a indiqué que la production quotidienne de l’Opep, pour janvier 2016, a été de 32,3 millions de barils/J, précisant qu’une hausse de 131000 barils/J a été enregistrée par rapport au mois décembre 2015. Le même document note, pour la période de janvier dernier, que le Qatar a produit 655 000 barils/J, Venezuela 2,324 million barils/J alors que l’Arabie saoudite, sa production était de 10,091 millions Barils/j, en janvier dernier.
Les membres de l’organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et la Russie se donnent rendez-vous dans la capitale Qatari, pour tenter de peaufiner ce qui a été conclu, principalement lors de la rencontre de février dernier. Affichant une volonté d’aller vers la stabilisation du marché pétrolier, la réunion prochaine à Doha sur cette question sera rythmée par la teneur des négociations entre les membres de l’Opep et Moscou, dont le rôle de certains acteurs de cette organisation en faveur de la réduction de la production devront peser davantage, notamment en direction de l’Arabie saoudite, qui a longtemps exclu toute réduction de sa production, pour annoncer, récemment qu’elle gèlerait sa production pétrolière, au niveau du seuil de la production de l’or noir enregistré, janvier dernier, précisant « indépendamment de la position iranienne ». Le ministre russe de l’Énergie, Alexandre Novak, avait indiqué, février dernier, que plus de 15 pays avaient « publiquement » confirmé leur intention de geler la production pétrolière à compter de janvier 2016. Par ailleurs, en réaction à l’annonce du compromis entre Moscou et Ryad, de févier dernier, au terme de leur rencontre à Doha, à laquelle a participé le Venezuela, la République islamique d’Iran, a fait savoir, qu’elle soutenait le haut niveau de prix du pétrole, et qu’elle allait «essayer d’obtenir la hausse de prix par tous les moyens possibles», a déclaré un responsable du secteur de l’Énergie à Téhéran, à l’agence russe RIA.
Karima Bennour

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