Accueil ACTUALITÉ Célébration du 8-mars au FLN : Un plébiscite pour Bouteflika

Célébration du 8-mars au FLN : Un plébiscite pour Bouteflika

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Annoncé pour animer le meeting populaire organisé par la structure en charge de la femme au sein de son parti, pour célébrer la Journée internationale de la femme, le secrétaire général du Front de libération nationale, Ammar Saâdani a brillé par son absence. Pire, il n’a adressé aucun message officiel à la composante féminine de sa formation politique. C’est dire que les femmes du FLN n’ont pas été gâtées cette année, le jour de leur fête internationale. Elles ont eu droit à un discours prononcé par la députée et membre du Bureau politique, Mme Salma Othmani. Celle-ci a saisi cette occasion pour faire une rétrospective très élogieuse des réalisations du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, notamment sur le plan législatif. Elle a cité l’amendement du code de la famille, le durcissement des mesures coercitives pour la lutte contre les violences faites aux femmes, ainsi que l’obligation de réserver au moins 30% aux candidates femmes dans les listes électorales. Elle a tenu à rappeler que près de 150 sont élues à l’Assemblée populaire nationale, dont 68 sont issues du FLN. L’oratrice a réussi à chauffer l’assitance en rendant un vibrant hommage au président de la République, Abdelaziz Bouteflika. Une distinction et un présent (un burnous irakien) lui a été remis, au moment où des séries de youyous et d’ovations fusaient dans tous les coins de la salle. La députée a remis au jour le projet de l’initiative nationale, lancé initialement par Abdelaziz Bouteflika et repris par Ammar Saâdani. Elle a soutenu qu’une large campagne de sensibilisation doit être menée au niveau national, autour de cette initiative, à laquelle pas moins de 35 partis, ainsi que des organisations et des personnalités nationales se sont ralliées. Mme Salma Othmani est, par ailleurs, montée au créneau pour fustiger l’opposition du FLN, qui selon elle, est ciblée par plusieurs attaques. Elle a réitéré le discours de toujours en affirmant que « le Front de libération nationale reste le plus grand parti du pays et il est, de ce fait, quasiment impossible qu’un tel parti soit mis au musée », en réponse aux détracteurs. Elle a lancé un appel aux présentes à faire en sorte pour renforcer la stabilité et la pérennité du parti. Pour sa part, le représentant officiel de Saâdani lors de ce meeting, Ahmed Boumehdi, est intervenu pour expliquer l’absence du patron du FLN, sans donner aucune information. Dans son intervention, prononcée de manière improvisée, il a évoqué deux points importants. Le premier est l’annonce d’une prochaine restructuration du parti, en prévision des échéances électorales. Le deuxième point est une sorte de rappel à l’ordre interne, par lequel Mihoubi a mis en garde les membres du parti qui s’expriment au nom du FLN. Une prérogative qui, selon lui, est exclusivement du ressort du secrétaire général ou d’une personne dûment mandaté par ce dernier. Une mise en garde, dont plusieurs présents ont assimilé aux dernières déclarations du ministre des Relations avec le Parlement, Tahar Khaoua, sur les ondes de la chaine 3, quant aux divergences de l’interprétation de l’article 86 de la Constitution, relatif à la consultation de la majorité parlementaire, par le président de la République, avant la nomination du Premier ministre. Il faut dire, d’autre part, que ce meeting a été encore une fois une occasion pour le vieux parti de montrer la force à sa base militante. Les responsables n’ont pas lésiné sur les moyens logistiques pour transporter et héberger des centaines de femmes élues, adhérentes et sympathisantes du FLN venues de plusieurs wilayas du pays. à signaler que des membres du gouvernement, ainsi que plusieurs responsables et cadres du parti ont assisté à ce meeting, à l’exemple de Mme Houda Imène Feraoun ministre de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication et Mme Mounia Meslem ministre de la Solidarité, de la Famille et de la Condition de la femme. La présidente de l’Union nationale des femmes algériennes, Mme Amina Hafsi et celles d’autres organisations féminines étatisent de la partie. Cependant, l’autre absence signalée était celle du secrétaire général de l’Union générale des travailleurs algériens, Abdelmadjid Sidi Said. Un personnage habitué aux plateaux du parti au pouvoir, pourtant à la tête d’une organisation de revendications syndicales, sensée être un contre pouvoir pour l’exécutif.
Lyes Azizi

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