Accueil ACTUALITÉ La menace s’accentue sur l’agriculture et l’AEP : Nouri rassure toujours

La menace s’accentue sur l’agriculture et l’AEP : Nouri rassure toujours

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Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelouahab Nouri rassure toujours quant aux capacités hydriques de l’Algérie pour faire face à cette absence de pluies. à chaque fois qu’il est interrogé par la presse sur l’absence de pluies et son impact sur l’agriculture, Abdelouahab Nouri refuse de parler d’une période de sécheresse, mettant en avant les quantités d’eau emmagasinées au niveau des barrages. Récemment, il a affirmé que le taux de remplissage actuel des barrages permettra au pays de faire face au «déficit» pluviométrique et de sécuriser les besoins de l’Algérie pour les deux années à venir, voire au-delà. Toutefois, le ministre a appelé à la rationalisation de l’utilisation de cette ressource vitale. S’exprimant en sa qualité d’hydraulicien, Abdelouahab Nouri a estimé qu’il est très prématuré de parler d’évoquer une période de sécheresse. Il a expliqué qu’il faut attendre le mois de mars pour évaluer la situation. Selon lui, les précipitations cumulées en septembre et octobre derniers ont contribué à relever le taux de remplissage des 75 barrages en exploitation portant la capacité de stockage à 4,6 milliards M3. Un taux qu’il a qualifié d’appréciable à même de sécuriser les besoins du pays durant les deux prochaines années. Il a précisé que, selon les experts, le phénomène de déficit pluviométrique est lié aux changements climatiques.
Le ministre a assuré que certains barrages tels Béni Haroun, Ain Zada et Koudiet Aserdoun qui sont totalement remplis «permettront de faire face à la faible pluviométrie». Le parc national des barrages se renforcera par la réception de nombreux projets en 2016 et 2017. Abdelouahab Nouri a appelé à la rationalisation de l’utilisation de cette ressource vitale, comptant sur le travail de sensibilisation du citoyen sur la «nécessité de faire preuve de responsabilité et de lutter contre le gaspillage de cette ressource vitale». Le ministre des Ressources en eau et de l’Environnement a refusé de parler du stress hydrique et encore moins d’une sécheresse pour les agriculteurs. Il a expliqué que les périmètres agricoles qui sont exposés au problème de sécheresse sont ceux qui ne sont pas alimentés par les eaux des barrages.
Les agriculteurs, dont les parcelles sont irriguées uniquement par les eaux des pluies, peuvent être touchés par la sécheresse en l’absence des pluies. Toutefois, le ministre a expliqué que ces parcelles agricoles irriguées par les pluies ne représentent pas grand-chose par rapport aux périmètres irrigués à partir des eaux des barrages et autres sources hydriques. Le caractère semi aride de l’Algérie nouis a contraint l’Algérie d’opter pour des solutions afin de pallier les insuffisances en matière de ressources en eau. Le dessalement d’eau de mer et la réalisation des barrages hydrauliques constituent l’épine dorsale de cette stratégie. Dans le cadre du plan quinquennal 2015-2019, le secteur prévoit la réalisation de 26 barrages et le dévasement de 10 autres barrages pour économiser quelque 45 millions de m3 outre la réalisation de projets de transferts d’eau sur 450 km. Le secteur compte également augmenter les capacités de stockage de 16%, Concernant l’irrigation, le secteur prévoit l’augmentation des superficies irriguées d’un (1) million d’hectares à l’horizon 2019 (1,3 million actuellement).
Hacène Nait Amara

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