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Championnat d’Afrique des nations de handball messieurs : le Sept national en route pour l’exploit

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Après avoir bouclé son dernier stage préparatoire en Slovénie (05-16 janvier en cours) où elle a disputé plusieurs matches-test, l’Equipe nationale algérienne de handball a rejoint Alger, samedi, avant de refaire à nouveau ses valises et prendre l’avion, aujourd’hui, pour la capitale égyptienne Le Caire théâtre de la 22e édition de la messe de la petite balle africaine avec, comme prétention première de défendre le titre acquis, il y a deux ans à Harcha et, pourquoi pas, revenir avec le titre dans les bagages.
Une mission qui, d’emblée et le staff technique, dirigé désormais par Bouchekriou, le reconnaît, semble des plus difficiles en raison de la forte concurrence qui l’attend sur la route d’un nouveau sacre qui relève d’ores et déjà de l’exploit. Mais auquel le groupe s’est bien préparé en organisant de nombreux stages à l’étranger, notamment avec, à la clef, des oppositions très intéressantes face à des formations de club et des sélections nationales à l’exemple de son homologue slovène et le Monténégro qui prennent part, en ce qui les concerne, à l’Euro 2016, d’où la qualité des «examens» qui auront permis, entre autres, de jauger le niveau d’ensemble et de rectifier le tir avant l’entame de la compétition continentale. Au-delà donc des résultats enregistrés, Bouchekriou a pu, on l’imagine, mesurer le travail accompli et l’urgence des rectifications à apporter, le sort n’ayant pas gâté ses poulains, le premier écueil à surmonter n’étant autre que le sept national organisateur, l’Égypte, dont ils héritent en guise d’entrée. Appelés à ouvrir officiellement le tournoi (le 21) face au favori N°1 de l’édition qui s’ouvre la veille, Chahbour et ses camarades savent que la partie ne sera pas facile. Qu’il faudra se surpasser pour survivre au 1er tour et un groupe «A» qui les met en présence des nouvelles forces montantes en Afrique que sont le Maroc, le Nigeria ou le Cameroun, pour ne citer que celles en progrès constants, et espérer aller en finale où tout deviendra possible.
De l’avis des observateurs, l’Algérie championne d’Afrique en titre, se présentera sur les bords du Nil dans la peau d’un simple outsider. Arguments avancés : une mauvaise gestion de l’après couronnement d’Alger (2014) confirmée par une mémorable déroute au dernier mondial. Avec, toutefois, l’espoir que le changement à la barre technique, lire le retour de Salah Bouchekriou aux affaires, servira à remobiliser les troupes et les transcender même si, ici et là, on estime par ailleurs que la préparation du prestigieux tournoi inter-nations sur le continent s’est fait dans la précipitation. Devant des adversaires à la qualité certaine et qui reviennent aux devants de la scène, à l’instar des «Pharaons», candidats de choix à la succession des Verts en tête de la hiérarchie et qui paraissent intouchables pour un nombre de considérations (avantage du terrain et du public, particulièrement pour celui qui connaît l’ambiance des terrains égyptiens, quand il s’agit de leur E.N) en plus de posséder une sélection en nette amélioration et des plus talentueuses, lorsqu’on revoit la grande qualité de jeu développé, malgré sa jeunesse, avec des prestations de haute volée, lors du Mondial 2015 où elle a pu, et ce n’est pas rien, atteindre les 8es de finale avant de baisser pavillon devant une Allemagne qui aura fait la différence grâce à son expérience. Un autre obstacle, et de taille également, se dressera sur la route des «Guerriers du désert». Il a pour nom les «Aigles de Carthage», dont la dernière intronisation remonte à 2012 et qui aspirent à faire oublier leur «ratage» d’Alger où ils n’ont pu faire mieux qu’une place de dauphin après avoir passé le témoin justement aux Algériens lors d’une finale mémorable et ce, malgré leur statut de favori.
Un «sept» tunisien toujours aussi performant et craint en Afrique et dont l’objectif 1er est de mériter son statut actuel en allant décrocher ce très cher et unique ticket menant à Rio, l’été prochain (la CAN 2016 ayant la particularité de n’ouvrir droit qu’à un seul représentant d’office et qui passe par une victoire finale, d’où la difficulté du tournoi) et éviter les 2e et 3e places et de passer ainsi par le très problématique tournoi de qualification olympique (TQO) où l’on notera la présence des grands recalés d’Europe.
Qui donc de l’Égypte et de la Tunisie l’emportera ? Et si les Algériens, que personne n’attend finalement, mais que tout le monde devrait respecter, faussait tous les pronostics et renversait la table sur cet inévitable tandem bien parti pour être de la fête du 30 janvier et d’une finale qui promet monts et merveilles? À la bande à Bouchekriou de répondre présent et de démentir les pronostics sur le terrain. Il y a un joli coup à jouer quand même. De là, à dire qu’il y a de la place à un autre exploit… Permis de rêver !
A. A.

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