Accueil ACTUALITÉ La production oléicole menacée : le ministère de l’Agriculture met en garde

La production oléicole menacée : le ministère de l’Agriculture met en garde

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Le ministère de l’Agriculture lance, pour la deuxième fois en un mois, un avertissement concernant la mouche de l’olive. En effet, le 16 septembre dernier, un appel a été lancé pour les agriculteurs, indiquant que le réseau de surveillance de l’INPV a signalé de nouvelles captures de la mouche de l’olive au niveau des régions de Tizi Ouzou, Béjaïa, Skikda et Oran, avec un taux correspondant au seuil de nuisibilité. Sachant que l’olivier est actuellement au stade réceptif aux piqûres de cet insecte (grossissement du fruit, début de maturité), le ministère invite les oléiculteurs de ces régions à renouveler le traitement en fonction de la rémanence du produit avec un insecticide approprié. Il est recommandé de respecter le délai avant la récolte. Dans les autres régions, les oléiculteurs sont appelés à surveiller, régulièrement, leurs vergers, et se tenir prêts à intervenir par un traitement, dès que les bulletins d’avertissements agricoles le préconisent. Rappelons qu’un premier avertissement a été lancé en août dernier, où le ministère a signalé que le contrôle des piqûres sur des olives de la variété «Sigoise», associé au piégeage des adultes de la mouche de l’olive, a révélé un seuil de nuisibilité atteint au niveau de la région de Lamtar de la wilaya de Sidi-Bel-Abbès. De ce fait, et afin de préserver la production d’olive, le ministère a invité les oléiculteurs de cette région à entamer, dès à présent, les traitements par bandes, en utilisant un insecticide homologué, additionné à un attractif (hydrolysat de protéine). Notons que la production a enregistré une nette hausse durant la campagne 2014-2015, atteignant au début du mois de février 4 905 083 quintaux contre 4 294 445 durant la campagne précédente. Sur les 4,9 millions quintaux, la production de l’olive de table s’élève à 2 091 591 quintaux, tandis que celle d’huile d’olive a atteint au début du mois de février 34 151 tonnes, soit 371 212 hectolitres, contre 32 953 tonnes, équivalent de 358 186 hectolitres à la même période de la campagne écoulée, indique le ministère qui précise qu’il s’agit juste de résultats provisoires qui devraient s’améliorer davantage à l’établissement du bilan définitif. Les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira et Béjaïa contiennent le plus grand nombre d’oliviers, avoisinant les 5 millions, avec une superficie de plus de 50 000 hectares. Mais, ces dernières années, cette filière s’est offerte de nouveaux espaces, notamment à l’Est et au Sud du pays, avec, à la clé, une production appréciable et de qualité aussi. L’oléiculture, en Algérie, est soumise au «phénomène de l’alternance», c’est-à-dire une bonne récolte est suivie souvent d’une autre moins bonne, l’année suivante. Ce phénomène d’alternance est dû, notamment, au caractère extensif de cette culture et aux pratiques culturales archaïques, notamment le manque d’irrigation.

Ines B.

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