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Marchés à Bestiaux à Aïn Témouchent : pas moins de 40 vétérinaires mobilisés pour le contrôle du cheptel

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La «souika» est le diminutif de souk qui veut dire marché. Le plus souvent il est utilisé pour désigner les espaces réservés à la vente de moutons à l’approche de l’Aïd El Adha. Dans la région d’Aïn Témouchent, 28 points de vente ont été retenus, à raison d’un espace par commune, des lieux qu’une commission mixte, constituée d’élus et de représentants de la direction des services agricoles et de l’inspection vétérinaire, prospectent et choisissent au préalable. Déjà les gens sont fixés et savent qu’à partir de lundi prochain, l’après-midi notamment, les éleveurs et maquignons de tous bords vont occuper les souika, pas forcement celles désignées par arrêté de wilaya. Mais ce qui n’apparait pas au grand jour sont les bergeries occasionnelles, qui attirent des acheteurs à la veille de l’Aïd et qui ne sont pas contrôlées par les vétérinaires censés opérer des visites inopinées au niveau des points de vente autorisés. Selon toute vraisemblance les opérateurs identifiés ont été déjà avisés des précautions sanitaires à prendre en ces moments caractérisés par des déplacements du cheptel ovin particulièrement. Ces jours-ci les gens se rendent au marché hebdomadaire à bestiaux d’Ain El Arbaa qui se tient tous les mardis. La semaine écoulée, ce sont les éleveurs des Hauts-Plateaux et du Sud qui ont investi le marché en grand nombre. Les maquignons de la région commençaient à critiquer le mouton du sud. «Méfiez-vous, disent les maquignons, il a la peau rouge et sa viande est dure et difficile à mâcher». L’intox n’a pas eu l’effet escompté et tant attendu par les maquignons qui avaient l’habitude d’occuper les lieux à la première heure pour accoster les petits éleveurs ayant un à deux moutons venant des zones rurales et des douars avoisinants.

Sur place le mouton se vend deux à trois fois durant la matinée. Un bénéfice net de 1500 à 2000 DA par bête. C’est des transactions de milliards qui s’opèrent au vu et au su de tous. Une évasion fiscale importante et un bénéfice inestimable qui se fait au détriment des petits éleveurs. En somme pas moins de 43 vétérinaires seraient requis pour contrôler la traçabilité des cheptels destinés pour le sacrifice de l’Aïd El Adha. Selon des informations il a été donné des directives strictes quant à la présentation, par les éleveurs et maquignons, des certificats de vaccination contre les principales maladies à déclaration obligatoire (MDO). Si au niveau de quelques points de vente le dispositif pourrait effectuer des contrôles à l’échelle des fermes et des bergeries occasionnelles, l’opération n’est point aisée et est difficile à mener. Certains pensent que le gros lot de moutons destiné au sacrifice de l’Aïd El Adha a été déjà vendu, un mois à l’avance. Aussi les responsables du secteur de l’agriculture parlent de 17 abattoirs et de sites d’abattage qui seront mis à la disposition des citoyens le jour du sacrifice. Déjà, le planning de la permanence est établi par l’inspection vétérinaire et la direction des services agricoles de la wilaya.
Cette année les inspections seront élargies aux bureaux d’hygiène communaux. Tout ça est bon à savoir mais faudrait-il aussi que ces derniers aient les moyens pour accomplir cette mission d’intérêt général sur le plan de la santé animale et publique.
B. Belhadri

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