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Service public : bientôt un observatoire national

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Les prestations du service public envers le citoyen, dans les administrations du pays, connaissent une amélioration significative à tous les niveaux. Néanmoins, pour le ministre chargé du secteur, la réforme doit s’accompagner d’un réel suivi.
C’est dans cette optique que le ministère de l’Intérieur va créer un observatoire national du service public, ayant pour principale mission le suivi et l’évaluation de l’efficacité du service public. Il y a quelques jours, le ministre chargé du secteur, Noureddine Bedoui, avait déclaré que «cette structure constituera un cadre consultatif qui va réunir toutes les parties concernées, de même que les services administratifs, la société civile et les services spécialisés». L’observatoire sera une force de proposition et un espace d’étude et de réflexion, afin d’assurer un service public de qualité, adapté aux besoins des citoyens», avait déclaré le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, en marge de la cérémonie de l’installation des nouveaux walis délégués d’Alger. La création de cet observatoire vise aussi «à présenter des suggestions, et à faire des études pour determiner les voies et moyens d’atteindre la promotion du service public et le rendre efficace, s’adaptant aux besoins actuels de nos citoyens». Le ministre a rappelé «les dernières procédures prises, entre autres, l’informatisation des services de l’état civil, et qui permettent désormais au citoyen de retirer ses documents administratifs dans n’importe quelle commune». Une chose est du moins certaine, un organe du genre, dont la date de création n’a pas encore été arrêtée, est issu des recommandations du dossier de «la gouvernance locale et les attentes du citoyen». Cet observatoire permettra à l’État de disposer d’un système de veille et d’alerte précoce sur le climat général, entre l’Etat et la société, et les tendances d’évolution.
L’objectif tracé par le gouvernement est d’asseoir de nouvelles relations entre l’administration et le citoyen, et le renforcement de la confiance, qui a de tout temps fait défaut entre administration et administré. Sur ce plan, l’action du gouvernement privilégie l’amélioration et la réhabilitation des grands services publics.
La question qui se pose, avec acuité, est comment le gouvernement compte-t-il s’y prendre ? Il envisage, à cet effet, la poursuite de la lutte contre la bureaucratie. Comment ? On ne le sait pas, mais nous n’ignorons pas que ce phénomène gangrène toujours notre société, et fait fuir les investisseurs… Parallèlement, l’administration centrale intégrera, dans ses organisations, des mesures concourant à la reconquête et à la consolidation de la confiance des citoyens à l’égard de l’État par une meilleure écoute, ainsi que par la gestion et l’amélioration qualitative des espaces publics. Dans le même contexte, une attention soutenue sera accordée aux services publics locaux de proximité, plus particulièrement ceux chargés de l’hygiène et de la salubrité publique.
Pour rappel, l’ex-ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme du service public, Mohamed El-Ghazi, avait fait savoir, alors en poste, qu’un observatoire du service public devait voir le jour, en 2014, avec comme mission principale la proposition de réformes de ce service. Mais le projet en question a été remis, pour des raisons inconnues, aux calendes grecques. Aussi, il convient de rappeler que l’ex-ministre de l’Intérieur et des Collectivités locale, Tayeb Belaïz, avait, lui aussi, assuré que «le gouvernement examinait actuellement (mars 2015, ndlr) un projet de loi portant création d’un observatoire national de l’état civil», tout insistant que seul le gouvernement était habilité à statuer en la matière. Mais pourquoi le projet ne s’est toujours pas concrétisé sur le terrain ? Sur ce, nous attendons, les jours à suivre, les réponses à toutes nos interrogations.
Lamia Boufassa

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