«Chaque nouveau bachelier aura une place pédagogique au sein des structures universitaires du pays, et nous allons réceptionner de nouvelles infrastructures à travers le pays, afin de satisfaire l’exigence de prendre en charge l’ensemble de la population estudiantine». C’est l’assurance fournie, hier à Alger, par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar. L’année 2014, il y a eu 220 000 bacheliers, alors que pour l’année 2015 en cours, nous comptabilisons tout de même 363 000 nouveaux bacheliers, soit une augmentation estimée à 61%, selon les quelques chiffres divulgués par le ministre. Pour ce qui est de l’opération de préinscription, cela s’apparente à un concours sur classement et nous ne pouvons absolument pas savoir à l’avance la moyenne d’accès à une formation donnée, a enchaîné Tahar Hadjar. La moyenne minimale exigée pour postuler à des études universitaires données n’est pas celle donnant au sésame d’entrée. Celui-ci étant fixé par la loi de l’offre et de la demande, notamment les critères relatifs à la disponibilité de places pédagogiques. Quatre critères entre en jeu dans l’affectation des nouveaux étudiants, à savoir respectivement les notes obtenues au Baccalauréat, les moyennes d’accès réservées aux formations, le nombre de places pédagogiques disponibles et enfin le facteur de localisation géographique. C’est la conjugaison de ces quatre paramètres qui décident en définitive de l’orientation des étudiants, a-t-on expliqué. La fiche de vœux contient, comme pour les années précédentes, un total de 10 choix offerts au nouveau bachelier. Cependant, si pour une raison ou une autre, l’étudiant-candidat à une inscription n’est pas satisfait du sort qui lui est réservé, il a le droit et toute la latitude de formuler un recours. En matière de débureaucratisation, le responsable a annoncé que dorénavant, il ne sera plus exigé dans le dossier d’inscription l’extrait d’acte de naissance. Idem pour les fameuses enveloppes timbrées qui n’ont jamais été utilisées par les services du ministère de l’Enseignement supérieur. Pour la précision, après la période des préinscriptions en ligne débutée hier 11 juillet, la période du 21 au 28 juillet est consacrée à l’affectation des étudiants tandis que les 28, 29 et 30 du mois de juillet sont réservés à l’examen des recours déposés éventuellement. Pour faire face à l’affluence des nouveaux bacheliers, le ministre a expliqué qu’il sera fait appel à la solidarité entre les établissements universitaires, ainsi qu’à l’utilisation rationnelle des structures existantes. Ainsi, la proximité d’un établissement universitaire du lieu de résidence sera prise en ligne de compte dans l’affectation d’un étudiant. Entre autres mesures prises, afin de faire face au nombre considérable de la population estudiantine, le ministre envisage résolument l’allongement de la durée pédagogique selon laquelle les étudiants seront tenus de poursuivre des cours jusqu’à 18h et même jusqu’à 20h de l’après-midi. Un peu comme ce qui se déroule pour les études de l’Université de la formation continue (UFC) où il y a, a souligné le ministre, des filles qui, sans être assurées du transport, assistent à des cours en fin de journée. L’Université algérienne accueille l’année présente quelque 1 300 000 étudiants auxquels 55 000 enseignants ont été consacrés, soit une moyenne de 1 enseignant pour 22 étudiants. Évoquant le volet socio-professionnel et les menaces de grève que serait tenté de tenir le partenaire social, Tahar Hadjar a assuré avoir pris ses précautions. «Jusqu’à hier (samedi, [ndlr]), j’ai reçu en audience l’ensemble des syndicats du secteur et aussi les représentants des organisations estudiantines agréées», a annoncé le ministre. De ces joutes, il a été convenu de la mise en place d’une structure consultative commune aux trois parties, chargée, notamment de se réunir périodiquement, régulièrement et de manière organisée, afin de débattre de la situation du monde de l’université algérienne et des voies et moyens de faire face aux insuffisances constatées. Le maître-mot étant la prise en charge efficace de l’étudiant.
Mohamed Djamel
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