Cette 48e édition se tient dans le sillage de la chute brutale des prix des pétroles. Ainsi, la manifestation à caractère économique vient à point nommé pour secouer l’économie du pays qui ne cesse de ralentir, en raison de la baisse brutale des cours du baril. Et c’est parti ! C’est dans une ambiance festive que le Premier ministre, Abdelamalek Sellal, a donné hier, à la Société algérienne des foires et expositions (Safex), le coup d’envoi de la 48e Foire internationale d’Alger (FIA). Chants traditionnels venus d’Inde étaient à l’accueil du Premier ministre et son gouvernement. Comme à l’accoutumée, le chef de l’exécutif était accompagné de plusieurs membres du gouvernement, fraîchement installés dans leur poste, notamment de hauts responsables et de représentants du corps diplomatique accrédité à Alger. Tenue sous le thème de «La Diversification économique pour une croissance durable», cette édition de la FIA accueillera six (6) pays d’Europe, six (6) d’Asie, quatre (4) des Amériques, six (6) du monde arabe et trois (3) pays d’Afrique. Les principaux secteurs économiques représentés à la FIA 2015 sont l’agroalimentaire, l’énergie, chimie et pétrochimie, l’électrique et l’électronique, le textile, les travaux publics et matériaux de construction, la mécanique, la sidérurgie et métallurgie, ainsi que l’ameublement et décoration. Le Premier ministre, a exhorté, hier, les producteurs nationaux à passer à l’exportation, en plaçant le produit algérien sur le marché international. L’heure a été donnée, hier, par le chef de l’exécutif à inciter les jeunes investisseurs algériens à exporter. Il faut dire que c’est devenu la nouvelle devise du Premier ministre. «Tout pour faire valoir le produit algérien à l’étranger», c’est en gros l’appel lancé par Sellal en destination des exposants algériens. «L’ère de Sonatrach et de Sonelgaz est révolue», a déclaré le Premier ministre, en visitant le stand de la production nationale, représenté essentiellement par les entreprises exerçant dans l’électroménager. Pour atteindre cet objectif, l’Entreprise nationale devra miser davantage sur la coopération avec des investisseurs étrangers, selon les dernières orientations du Premier ministre, Abdelmalek Sellal. À ce sujet, il a précisé que seul l’investissement productif, notamment dans l’industrie et l’agriculture, permettra à l’Algérie de sortir de la dépendance des hydrocarbures.
Zone arabe de libre-échange : exporter et non seulement importer
En outre, les instructions données par le Premier ministre, aux exposants, se résument à bénéficier des avantages fiscaux de la zone arabe de libre-échange. «Il ne faut pas seulement importer, mais aussi exporter nos produits vers les pays arabes», a-t-il appelé. Pour ce faire, la qualité des produits a été, sans fin, abordée par le chef de l’exécutif qui a sillonné les stands algériens, présents en force à la Foire. De surcroît, il appelé les entreprises à nouer des partenariats avec les voisins maghrébins et africains et arabes, afin de mettre un terme à la dépendance des hydrocarbures.
L’Inde en invité d’honneur
L’Inde, qui participe régulièrement à la FIA depuis 2005, prend part à cette édition en tant qu’invité d’honneur avec 84 entreprises activant notamment dans l’agriculture, les productions pharmaceutiques et les technologies de l’information. La Foire internationale d’Alger constitue un cordon ombilical entre les deux pays en matière de coopération. Il faut dire que, depuis quelques années, les relations algéro- indiennes ont connu une nouvelle dynamique et une phase très prometteuse. Pour les Indiens, l’objectif est simple : fournir aux Algériens des produits qu’ils achètent habituellement à partir des pays européens. Et l’Algérie ne déroge pas à la règle. Le pays traverse une crise, et le seul remède qui se présente est «l’exportation». Mais l’État a du pain sur la planche pour faire baisser la facture des importations et hausser celle des exportations. Une chose est sûre, la 48e manifestation de la Foire internationale d’Alger (FIA) permet aux opérateurs algériens de saisir des opportunités uniques pour concrétiser des partenariats stratégiques qui occupent une place dans le prochain quinquennat économique.
Lamia Boufassa