La signature de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, par l’ensemble des acteurs maliens ayant pris part au long processus de négociations intermalien inclusif, sous médiation internationale, conduite par Alger, marque le début d’une nouvelle étape vers la construction de la paix, de la réconciliation nationale, la consolidation de la cohésion sociale et de l’unité du pays. La volonté et la dynamique, qui ont imprégné le cours des réunions et rencontres des négociations d’Alger, entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord du Mali, sont de mise dans l’après-étape du paraphe de l’Accord de paix et de réconciliation, issu du processus d’Alger. Visant à créer les conditions d’une paix durable au Mali, en vue de répondre «efficacement» aux besoins essentiels et attentes de l’ensemble des Maliens, notamment ceux du Nord, l’Accord en question trace les grandes lignes au regard des objectifs escomptés à travers le Document. Conforter la paix et la stabilité dans l’ensemble des régions maliennes, dont celles du Nord, est la condition indispensable pour tout développement socio-économique des populations, notamment dans les secteurs de l’éducation, de santé et de l’emploi. Les acteurs politiques maliens qui se sont inscrits dans la dynamique du processus de dialogue d’Alger, aboutissant à l’élaboration de l’Accord de paix et de réconciliation au Mali, et qui vient d’être paraphé par les acteurs en question, les engagent à consentir davantage d’efforts dans sa mise en œuvre. Si, pour sa part, le ministre des Affaires étrangères, Ramatane Lamamra, a qualifié de «victoire de la sagesse et le triomphe des consciences» le paraphe de l’Accord par les membres de la Coordination des mouvements de l’Azawed, jeudi dernier, à Alger, le lendemain vendredi, à partir de Bamako, il a appelé l’ensemble des acteurs maliens à entamer, sans plus attendre, les discussions sur les mécanismes d’application des points contenus dans le Document en question. Obtenus, pour rappel, après cinq rounds de dialogue à Alger, cet Accord implique toutes les parties prenantes maliennes, le gouvernement, les mouvements politico-militaires du Nord, ainsi que la société civile dans la prochaine étape, sur fond des engagements pris, notamment l’arrêt des hostilités et le maintien du silence des armes. Ne ménager aucun effort pour une application effective de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali est le défi à relever par l’ensemble des acteurs maliens. Ce qui confortera les conditions de confiance entre l’ensemble des Maliens, leur engagement, pris en faveur de la paix et la stabilité au Mali, est la condition indispensable pour faire face aux groupes terroristes et des narcotrafiquants, qui puisent leur existence dans l’instabilité et le chaos. Le rôle déterminant d’Alger, chef de file de la médiation internationale, dans la crise malienne, a permis l’aboutissement, en premier lieu, à l’élaboration de l’Accord en question, et sa signature en second, par l’ensemble des acteurs maliens, gouvernement et mouvements politico-militaires. Le Document a été signé, pour rappel, par le représentant du gouvernement malien, les mouvements politico-militaires du Nord du Mali et par l’équipe de la médiation internationale conduite par l’Algérie. Pour rappel, l’équipe de la médiation élargie, dont l’Algérie est chef de file, comprend l’Union africaine (UA), les Nations unies (ONU), la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), l’Union européenne (UE) et l’Organisation de la coopération islamique (OCI), le Burkina Faso, la Mauritanie, le Niger, le Tchad, les états-Unis et la France.
Karima Bennour