Cadre de vie à Constantine : les habitants aspirent à mieux

Vaste, mais reste toutefois mal loti ce quartier où habitent plus de dix mille âmes est, pour le moins que l’on puisse dire, oublié par les pouvoirs publics parmi tant d’autres quartiers environnants. Chaussées déformées entre autres désagréments des innombrables décharges sauvages qui semblent s’enraciner sur les lieux ces derniers temps malgré que le secteur urbain en charge de sa gestion ait déclenché des opérations de la collecte des ordures en installant des caissons que n’ utilisent que quelques habitants pour leur bien et celui des autres. Son marché de fruits et légumes attire chaque après-midi une nuée d’acheteurs qui dans, l’étroitesse la plus absolue, sont gênants en particulier pour la circulation automobile malgré que cette dernière a bien été détournée sur la nouvelle voie réalisée il y a quelque temps. Le détour par celle-ci est ignoré par les habitants d’El Gammas et non moins des hauteurs de la cité Benchicou qui « s’entêtent » à garder l’ancienne voie. Un pâté de maisons aux mille problèmes de prolifération de rongeurs des bas fonds des bidonvilles qui se sont offerts les berges du prolongement de l’oued coulant depuis Djamaa Tercha pour se jeter à l’embouchure de l’oued Boumerzoug C’est dire que la plupart des habitants du quatrième kilomètre n’ont jamais cessé d’interpeller les pouvoirs publics pour ce cadre de vie désagréable qu’ils ont toujours réclamé et continuent de le faire, mais aucune mesure salutaire n’a été déclenchée en leur faveur.« Nous réitérons encore une fois notre appel aux pouvoirs publics pour réhabiliter notre quartier dont l’unique chaussée devrait être interdite à la circulation dans les deux sens et de bitumer les ruelles qui depuis au moins une vingtaine d’années n’ont pas été « revues » par les services de la commune, ont clamé des habitants que nous avons rencontrés .Dire aussi que ce quartier qui était remarquable par la production de carbure dont il s’est débarrassé reste toutefois confronté dans son environnement par les nuées de moustiques qui ne semblent pas quitter les lieux malgré que des opérations de fumigation sont couramment déclenchées par les services d’hygiène de la mairie .
Cet état de fait n’est autre que durant la période de reproduction, ces derniers n’avaient pas essaimé les berges de l’oued qui reste tout de même trop pollué… Comme quoi, pour débarrasser les nuées de moustiques, l’épandage d’insecticide sur les lieux sera la meilleure mesure à entreprendre par les services d’hygiène de la commune afin d’éviter toute forme d’épidémie. Le cri de détresse des habitants sera-t-il entendu?
Mâalem Abdelyakine