A la veille de la célébration de la Journée mondiale de l’arbre qui a eu pour thème « L’arbre et les changements climatiques », les services de l’agriculture de la wilaya d’Aïn Témouchent ont annoncé un programme d’envergure visant à diminuer les superficies laissées chaque année en friche. Le cap retenu est de l’ordre de 15 000 hectares à raison de 2000 à 3000 hectares par an. Cela veut dire qu’à terme du quinquennal 2015-2019, la superficie sus-indiquée sera résorbée et transformée en cultures pérennes ou pratiquées dans le cadre d’un assolement triennal bien étudié qui prend en compte l’introduction de légumineuses à l’exemple du pois chiche, une culture stratégique au même titre que les céréales. La résorption d’un seuil de 2000 à 3000 hectares par an suppose d’ores et déjà que les superficies sont connues et les exploitants identifiés et leur consentement donné à l’avance pour qu’ils soient intégrés dans le planning de reconversion. Sur ce point là, la source d’information qui s’est confessée à la presse n’a pas précisé comment la DSA fera pour réaliser un tel objectif fort prometteur et annonciateur de bonnes nouvelles pour la wilaya d’Aïn Témouchent. Cette action d’intérêt public cadre bien avec la lutte contre la dégradation des terres arables. Celles dites déclives sont les premières à protéger contre l’érosion, le lessivage et la détérioration par les changements climatique. Un but mis en exergue par le ministère de l’Agriculture et la Conservation des forêts qui entend planter plusieurs milliers d’hectares dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Regarnir les bois, bosquets, maquis et forêts décimés par plusieurs incendies est la politique engagée cette année. Ainsi les monts de Skhouna, de Sassel, S’Biât, les forêts de recréation, les hameaux d’Aghlal, la forêt de Benisaf, de Rechgoun, les terres déclives des sources d’Aïn Témouchent et autres zones à vocation forestière ont été ciblées par le secteur des forêts en coordination avec plusieurs partenaires composant les forces de sécurité, les ONG, les associations, la maison de l’environnement ainsi que les écoliers et collégiens de plusieurs établissements scolaires. Il est bon de reprendre un passage d’un cadre de la Conservation des forêts qui a donné un aperçu sur le développement du secteur au titre du quinquennal 2015-2019. Selon lui, il est intéressant de diversifier les essences forestières et songer à celles qui ont une résistance au feu et aux maladies et permettant un couvert végétal persistant en mesure de lutter contre la désertification. En sus il a évoqué pour la première fois la possibilité de consacrer des superficies pour planter des espèces productrices de bois ainsi que celles cultivées pour leurs feuilles qui entrent dans le cadre de plantes médicinales et ornementales. Mais le plus important qui n’a pas été abordé, est comment préserver le parc existant contre les feux et les actions des braconniers et comment réussir les nouvelles plantations mises en terre par les volontaires dans le cadre des campagnes de volontariat à l’occasion de la célébration de la Journée mondiale de l’arbre. Réfléchir à la réhabilitation des forêts récréatives, se trouvant dans un état lamentable doit figurer dans les préoccupations des pouvoir publics, des responsables du secteur des forêts et des élus locaux. Cette question doit faire l’objet d’un examen approfondi afin de trouver les solutions idoines qui s’imposent absolument.
Boualem Belhadri