La direction des services agricoles en collaboration avec la Chambre de l’Agriculture a organisé jeudi dernier une rencontre au niveau de la maison de la culture de Chlef, à laquelle une centaine d’agriculteurs ont pris part. Selon les organisateurs « l’objectif de cette journée d’information et de sensibilisation, permet aux agriculteurs de mieux s’imprégner des modalités d’accès aux différents crédits octroyés par les banques, des aides de l’État, mais également d’être à l’écoute des préoccupations des fellahs ».
Il faut dire qu’avec la chute des cours du pétrole, les pouvoirs publics ont pris conscience de l’importance d’assurer l’autosuffisance alimentaire des populations notamment à travers une agriculture moderne tournée vers les nouvelles technologies aptes à donner des rendements significatifs.
Dans son allocution d’ouverture, le directeur de l’agriculture a indiqué que « si pour hier l’équation était simple car notre pays vendait ses hydrocarbures lui permettant de se procurer tout ce dont ont besoin nos concitoyens sur le marché mondial, aujourd’hui la situation est toute autre et nous impose de revoir toutes nos importations y compris celles dites stratégiques, de ce fait, il est impératif de produire notre propre alimentation pour ne pas dépendre de l’extérieur ».
Il faut noter que contrairement aux années soixante dix ou la majorité des fellahs était analphabète aujourd’hui on y trouve des dirigeants d’exploitations agricoles très cultivés maîtrisant parfaitement leur domaine respectif (céréaliculteurs, éleveurs, maraîchers, apiculteurs etc …).
Toutefois lors des débats qui se sont instaurés à l’issue de cette journée, les participants dans presque leur totalité ont fait part de cherté des engrais, des semences de l’électricité et autres entrants autant de facteurs qui ne militent pas pour un développement durable du secteur de l’agriculture. Un grand propriétaire dira : « la balle est dans le camp du gouvernement car si pour l’instant le pétrole et le gaz, sont les seules sources des rentes du pays, il faut savoir et c’est une évidence tôt ou tard ces ressources se tariront et seul le secteur de l’agriculture permettra de nourrir les millions d’Algériens à l’horizon 2030 et de ce fait nous interpellons le ministère de tutelle à prendre en compte nos doléances notamment en simplifiant les modalités et les mécanismes d’accès aux crédits bancaires d’une part et d’autre part soutenir les prix à la consommation de l’électricité, l’eau, les semences, les engrais et l’alimentation des cheptels ovins-bovins et volaille ».
Bencherki Otsmane