Des arboriculteurs de la région d’Ouled Boudjemaâ tirent la sonnette d’alarme. Leurs vergers sont atteints d’une étrange maladie qui s’est propagée d’une manière inquiétante. Elle attaque les feuilles et les rameaux qui présentent des tâches huilées. Certains fellahs sont allés jusqu’à incriminer une usine publique en activité, qui rejette des gaz, à l’origine de cette pollution aux retombées fâcheuses et à l’impact économique catastrophique, selon les premières déclarations émanant des arboriculteurs qui ont constaté le phénomène. Comment combattre ce fléau qui a terriblement secoué les fellahs de la région d’Ouled Boudjemaâ ? Telle est la question qui nécessite une prise en charge immédiate. Ce qui est à la portée des arboriculteurs est de commencer sans tarder par une lutte préventive, une action primordiale pour éviter les maladies. Pour cela, il est fortement conseillé de tailler les arbres fruitiers et d’éclaircir ceux qui ont une récolte abondante afin de diminuer la propagation des maladies. Eviter d’arroser le feuillage, c’est ce que recommandent les techniciens des instituts de protection et de développement des végétaux. Aussi, il est conseillé de supprimer les bois morts qui sont des refuges de parasites et les fruits malades en les brûlant. Les maladies des arbres fruitiers attaquent tous les arbres. Certains symptômes permettent de les déceler plus rapidement, afin de mieux les éradiquer. On cite la tavelure, oïdium, mildiou, la cloque, la moniliose et l’entomosporiose. Celles qui répondent aux symptômes évoqués sont les deux dernières citées et le mildiou quelquefois. La direction des services agricoles a dépêché, de son côté, une commission qui s’est rendue sur les lieux. Il semblerait que la thèse formulée par les arboriculteurs n’a été ni infirmée ni confirmée par la direction des services agricoles. Trop tôt pour se prononçer disait une responsable quand la question lui a été posée pour la première fois. Cependant cette dernière avait confirmé que des échantillons auraient été transmis au laboratoire régional d’Oran pour analyse. S’agissant d’un phénomène assez complexe et qui demande un apport scientifique approprié et conséquent, l’Institut des grandes cultures (ITGC) et l’Institut national agronomique d’El-Harrach devaient s’intéresser à cette problématique posée par les arboriculteurs de la région d’Ouled Boudjemaâ, dans la wilaya d’Aïn Témouchent. Aussi, il en est de même pour le ficus, un arbre d’alignement présentant lui aussi des feuilles huilées avec des extrémités vêtues d’un feutre blanc.
Ceux qui veulent constater de leur propre chef n’ont qu’à aller à Hammam Bou-Hadjar pour examiner et observer. Et pourtant le ficus est un arbre résistant. Certains disent que les changements climatiques répétés et intervenant en l’espace de peu de temps sont la cause de l’apparition de ce phénomène. Etant donné qu’il s’agit-là d’un spectre d’envergure, la lutte nécessite une campagne régionale qu’il faut mener sans tarder.
Boualem Belhadri