L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) dément, catégoriquement, les informations qui circulent, ces jours-ci, et selon lesquelles les boulangers prévoient observer, le 1er novembre, une grève nationale, en la qualifiant de «pure rumeur».
Cette grève, annoncée aux médias par un représentant de wilaya des boulangers, serait programmée, selon lui, pour protester contre l’augmentation du prix de la farine, et pousser, ainsi, les responsables à trouver une issue à ce problème qui pourrait engendrer la hausse des prix du pain. Cependant, l’UGCAA, chapotée par Salah Souilah, la Fédération nationale des boulangers, affiliée à l’UGCAA, et représenté par Youcef Kalafat, viennent de s’opposer à cette information reprise, malheureusement, par certains titres de la presse nationale. Ils démentent, catégoriquement, leur intention de nouer avec la grève le 1er novembre, et ce, malgré la véracité des problèmes auxquels font face les boulangers, dont la hausse injustifiée, et non annoncée, des prix de la farine. Dans un communiqué transmis à notre rédaction, Salah Souilah s’est indigné des agissements de certaines personnes qui, selon lui, font des déclarations dans le seul but de nuire au bon fonctionnement de cette formation syndicale, et même semer la divergence au sein des boulangers. Salah Souilah, toujours dans le communiqué, qualifie ce genre de déclarations d’atteinte à la bonne réputation de son organisation syndicale, vis-à-vis des partenaires sociaux et les collectivités locales, en lui attribuant des déclarations sans fondement. Ce genre de déclarations vise, aussi, à semer un malaise au sein des consommateurs, regrette encore le président de l’UGCAA. Le choix de la date symbolique du 1er-Novembre en est, souligne-t-on encore, une autre preuve de la volonté de certaines parties de cibler la crédibilité et le bon fonctionnement de l’UGCAA. À cet effet, l’UGCAA appelle tous les boulangers, exerçant sur le territoire national, à assurer pleinement le service durant cette journée fériée, et promet de mettre, prochainement, sur le tapis leurs préoccupations, que nul ne peut ignorer. Ces préoccupations seront, selon le communiqué, exposées aux responsables, dans la conférence nationale, prévue prochainement autour des problèmes liés à l’exercice de ce métier.
Il est vrai que les boulangers font face, aujourd’hui, à d’innombrables difficultés pour mener à bien leur besogne dans toutes wilayas du pays; surtout après la hausse, non annoncée, ni justifiée, des prix de la farine. Le prix du quintal ne devrait pas dépasser les 1 900 DA, mais, selon des syndicalistes, il est cédé dans plusieurs endroits à 2 150 DA, soit 250 DA de plus. Les boulangers souhaitent, donc, que les pouvoirs publics interviennent, promptement, afin de résoudre ce problème, et éviter la menace de la hausse des prix du pain. Outre ces problèmes qui bloquent le travail des investisseurs dans ce créneau, il faut dire que ce métier reste encore à booster dans notre pays. C’est dire que des réformes doivent être engagées par, notamment, l’amélioration de la formation et du climat de travail au profit de toutes les personnes activant dans ce domaine.
Salim Nasri