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Concessionnaires automobiles : panique à bord !

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Le retour du crédit à la consommation fait le bonheur des uns, mais aussi le malheur des autres. En fait, l’annonce concernant le retour du crédit automobile pour les seules voitures fabriquées localement, inquiète les concessionnaires automobiles. Déjà fragilisés par la réduction de leurs chiffres d’affaires causée par la baisse des ventes, ils se retrouvent actuellement entre le marteau et l’enclume.

Au moment où la majorité d’entre eux cherche à trouver les meilleures solutions pour redresser leurs bénéfices, voilà que cette mesure annoncée par le gouvernement tombe comme un couperet sur eux. Le directeur général de la Société nationale des véhicules industriels, Hammoud Tazarouti, a souligné tout récemment qu’à partir du début de novembre prochain, les Algériens peuvent acquérir des voitures de marques  » Renault  » et « Mercedes», fabriquées en Algérie avec facilités de payements.
Il a déclaré en marge du Salon international de la pièce détachée que cette décision est prise pour relancer les prêts à la consommation pour les produits nationaux. Aussi, le gouvernement ira loin pour interdire carrément aux concessionnaires de véhicules d’importer pour le compte d’autres concessionnaires en dehors de leur propre réseau de distribution, ou de consentir des crédits d’achat à leurs clients ou encore l’obligation d’installer une activité industrielle ou de service dans un délai de trois ans. Même si l’état veut en finir avec l’anarchie, cette mesure suscite une polémique, qualifiée de stérile par les professionnels de l’automobile. L’objectif étant de privilégier l’investissement en Algérie dans la filière de l’industrie par rapport à l’importation. Autre souci, celui de la baisse des ventes. Après la croissance exceptionnelle connue par les ventes de véhicules en 2012, le marché de l’automobile s’oriente, dorénavant, vers une période de vaches maigres. En 2012, pourtant, une demande exceptionnelle a fait monter les ventes jusqu’à 550 000 véhicules. Mais depuis le mois de mai 2013, c’est la dégringolade. Pour les professionnels, cette tendance baissière va se poursuivre et va même entraîner la fermeture de plusieurs commerces de vente de véhicules. Certains concessionnaires vont mettre la clé sous le paillasson, et ce, dès 2014”, prédisent-ils.
Selon d’autres experts, cette chute des importations de véhicules enregistrée trouve son explication dans les difficultés qu’éprouvent les concessionnaires à écouler leurs produits importés contrairement à l’année 2012 où le marché automobile a connu une croissance exceptionnelle. Ce qui a fait que durant l’année 2013, le marché algérien de l’automobile a souffert d’une baisse de la demande conjuguée à un niveau des stocks très important. Autre explication donnée à ce phénomène, c’est le retour de la formule location-vente de l’Agence d’amélioration et de développement du logement (Aadl), qui avait redéfini les priorités budgétaires des ménages. Enfin, pour ces raisons et pour d’autres, les concessionnaires s’attendent à une année difficile encore en attendant qu’ils trouvent les recettes miracles pour réussir à écouler leurs stocks.
Ines B.

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