Une nouvelle escalade diplomatique secoue le Conseil de sécurité des Nations unies. Le groupe « A3+ », composé de l’Algérie, de la Somalie, de la Sierra Leone et de la Guyana, a mis en garde contre les conséquences graves de la reconnaissance par l’entité sioniste de la région dite du « Somaliland », qualifiant cette démarche d’atteinte directe à la souveraineté somalienne et de menace majeure pour la paix et la sécurité régionales et internationales.
S’exprimant lors d’une séance consacrée aux menaces pesant sur la paix mondiale, le représentant permanent de la Somalie auprès de l’ONU, Abukar Taher Osman, a dénoncé une « gifle choquante » portée à l’intégrité territoriale de son pays. Il a rappelé que le Somaliland constitue une partie intégrante et indivisible de la Somalie, et que toute tentative de reconnaissance unilatérale viole frontalement la Charte des Nations unies ainsi que les principes fondateurs de l’Union africaine. Le diplomate somalien a souligné que cette reconnaissance constitue un précédent dangereux, susceptible d’encourager la fragmentation territoriale et d’alimenter les foyers de tension dans une région stratégique déjà fragilisée. Selon le groupe A3+, une telle initiative pourrait déstabiliser l’ensemble de la Corne de l’Afrique et de la mer Rouge, avec des répercussions bien au-delà du continent africain. Le groupe a salué la réactivité de la présidence du Conseil de sécurité, qui a convoqué la réunion à la demande des pays africains, soutenus par la Chine, le Pakistan et la Fédération de Russie. Il a également appelé l’ensemble des membres du Conseil à adopter une position claire, ferme et unifiée condamnant cet acte jugé illégal, tout en exigeant de l’entité sioniste qu’elle y renonce sans délai.
Au-delà de la question somalienne, les membres du groupe A3+ ont exprimé une inquiétude profonde face à certaines déclarations évoquant la relocalisation forcée du peuple palestinien hors de sa terre. Ils ont rejeté catégoriquement toute tentative visant à transférer les Palestiniens de Ghaza vers le nord-est de la Somalie, rappelant que de telles démarches constituent une violation grave du droit international et des avis consultatifs de la Cour internationale de justice.
Le groupe a insisté sur le fait qu’aucune utilisation illégale de territoires appartenant à des États souverains ne saurait être tolérée, pas plus que la négation du droit à l’autodétermination d’un peuple ayant subi des crimes contre l’humanité durant des décennies.
Il a mis en garde contre toute atteinte à l’avenir du peuple palestinien comme à la souveraineté de la Somalie. Réaffirmant son soutien au droit légitime du peuple palestinien à l’autodétermination et à un État indépendant et souverain, le groupe A3+ a dénoncé le choix de l’entité sioniste d’exporter l’instabilité vers la Corne de l’Afrique, au lieu de contribuer aux efforts internationaux de paix et de reconnaître enfin l’État palestinien dans le cadre de la solution à deux États. En conclusion, le groupe a appelé la communauté internationale à assumer pleinement ses responsabilités conformément à la Charte des Nations unies, et à rejeter toute mesure fondée sur des procédés illégaux qui porterait atteinte à la souveraineté des États ou aux droits fondamentaux des peuples. Une mise en garde ferme, qui place le Conseil de sécurité face à ses responsabilités, à l’heure où les équilibres régionaux et internationaux demeurent plus fragiles que jamais.
M. S.











































