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UNIVERSITÉS MAROCAINES : Mise en garde contre des partenariats académiques avec l’entité sioniste 

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Le Syndicat national des étudiants du Maroc a tiré, une nouvelle fois, la sonnette d’alarme face aux tentatives répétées d’infiltration sioniste au sein des universités marocaines, sous le couvert trompeur de la « recherche scientifique ».

Dans un communiqué rendu public, l’organisation étudiante a dénoncé avec vigueur la persistance du régime du Makhzen dans un processus de normalisation qualifié de « funeste », engagé en contradiction flagrante avec la volonté populaire qui rejette toute relation avec l’entité occupante.

Selon le syndicat, l’une des formes les plus dangereuses de la normalisation en cours au Maroc réside précisément dans l’attaque portée contre la conscience collective, à travers des tentatives d’infiltration académique au cœur même de l’université marocaine. Le campus universitaire, historiquement espace de pensée critique et de mobilisation solidaire avec les causes justes, se retrouve aujourd’hui exposé à une pénétration insidieuse du projet sioniste, véhiculée par des canaux présentés comme « scientifiques » ou « académiques ». Le communiqué souligne que depuis la signature de l’accord de normalisation à la fin de l’année 2020, le régime du Makhzen s’emploie activement à introduire l’entité sioniste dans l’université marocaine. Cette stratégie se manifeste par la multiplication d’accords, de conférences et de partenariats jugés suspects avec des universités et des centres de recherche sionistes. Pour le syndicat étudiant, l’objectif réel de cette démarche dépasse largement le cadre académique : il ne s’agit pas seulement de redorer l’image de l’occupation sur la scène internationale, mais d’imposer progressivement une réalité de normalisation académique aux étudiants et aux enseignants marocains. Le syndicat dénonce ainsi une normalisation universitaire qui prend la forme d’accords institutionnels et de coopérations scientifiques avec des structures directement liées au projet colonial sioniste. Ces initiatives sont perçues comme une tentative de forcer l’acceptation de la normalisation au sein du corps universitaire, en dépit d’un rejet massif exprimé tant par la communauté académique que par la société civile marocaine. Dans ce contexte, l’organisation étudiante rappelle que le cinquième anniversaire de la signature de l’accord de normalisation intervient dans une « conjoncture politique douloureuse ». Une période marquée, selon elle, par une violation manifeste de la volonté du peuple marocain et par une rupture avec les principes historiques profondément ancrés dans la société marocaine : le soutien indéfectible à la cause palestinienne et le refus catégorique de toute relation avec l’entité d’occupation. Le syndicat met également en lumière le fait que cette progression de l’influence sioniste se heurte à un rejet populaire large et constant. Ce refus s’exprime aussi bien à travers des consultations populaires que par la mobilisation massive des Marocains dans les rues de nombreuses villes du Royaume. Depuis la signature de l’accord de normalisation, des manifestations régulières ont dénoncé ce que le syndicat qualifie de « poignard planté dans le dos du peuple», illustrant l’écart béant entre les choix officiels et la conscience collective nationale. En dépit de la répression exercée par les autorités et de ce que le syndicat décrit comme un ciblage « systématique » de la voix étudiante résistante, l’organisation affirme que l’université restera un espace de production du savoir critique, un bastion du positionnement libre et un lieu résistant à toute tentative d’infiltration, quelles que soient les méthodes employées. L’université, insiste-t-il, ne saurait devenir un outil de légitimation de la colonisation ni un laboratoire de normalisation idéologique. Dans un contexte connexe, le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihrmane, a lui aussi mis en garde contre la poursuite de ce qu’il qualifie de trajectoire « traîtresse ». Dans des déclarations publiques, il a rappelé que le rejet de la normalisation « n’est pas une posture émotionnelle, mais une position nationale stratégique ». Selon lui, la normalisation ne constitue ni une simple relation bilatérale ni un calcul d’intérêt politique, mais bien une participation directe à un crime, au détriment de la Palestine et au détriment de la stabilité, de l’unité et de l’avenir du Maroc. Ahmed Wihrmane a souligné que les événements survenus au cours des deux dernières années ont démontré que la normalisation ne produit que des effets destructeurs : infiltration idéologique, fragmentation sociale, menaces pour la sécurité nationale et tentatives d’imposer une narration coloniale ainsi qu’un agenda sioniste au sein de la société marocaine. Face à cette réalité, il a renouvelé son appel à l’ensemble des forces vives du pays — politiques, syndicales, associatives, juridiques, culturelles et de jeunesse — afin de maintenir et d’intensifier la mobilisation populaire en vue de faire échec à la normalisation, de défendre la Palestine et de s’aligner clairement aux côtés des causes justes de la nation. À travers ces prises de position convergentes, le mouvement étudiant et les acteurs de la société civile marocaine réaffirment que la bataille contre la normalisation ne se limite pas à un enjeu diplomatique, mais constitue un combat de fond pour la souveraineté culturelle, politique et morale du Maroc, et pour la fidélité à une cause palestinienne qui demeure au cœur de la conscience collective du peuple.

M. Seghilani

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