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CRISE DES DEPLACES AU SOUDAN : L’une des plus graves au monde

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CRISE DES DEPLACES AU SOUDAN : L’une des plus graves au monde

Le Soudan continue d’être confronté à l’une des plus graves crises de déplacement au monde, a averti vendredi la mission de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) au Soudan.
«Les familles fuient la violence sans préavis, laissant souvent derrière elles leurs maisons, leurs moyens de subsistance et leurs biens à la recherche de la sécurité », a déclaré Mohamed Refaat, chef de la mission de l’OIM au Soudan. Déclenchée en avril 2023, le conflit a plongé 30 millions de Soudanais dans la détresse humanitaire et contraint 10 millions d’entre eux à prendre la fuite, dont la moitié sont des enfants. Depuis l’an dernier, la famine touche plusieurs zones du pays, y compris le Darfour, dans l’Ouest, l’une des régions les plus touchées par le conflit. C’est à là fin novembre, que les Forces de soutien rapide (FSR) ont pris possession d’El-Fasher, la capitale du Darfour du Nord, après plus de 540 jours de siège, provoquant le déplacement de centaines de milliers de personnes et mettant en lumière la brutalité sans précédent des FSR, accusés de massacres de civils à caractère ethnique. Dans les principales villes de la région, les habitants cherchent à échapper à des violences qu’ils jugent imminentes. « Les Soudanais ne se déplacent pas par choix, ils fuient simplement pour trouver la sécurité », a-t-il ajouté. L’OIM redoute désormais une aggravation rapide de la crise. « Dans la ville de Kadugli, nous estimons qu’environ 90 000 à 100 000 personnes dans cette zone seront déplacées si quelque chose se produit, si les combats se poursuivent, si elles ont la possibilité de quitter la ville », a averti M. Refaat. Plus au nord, El Obeid, capitale de l’État du Kordofan du Nord, pourrait prochainement devenir la cible des FSR, selon l’OIM. « Nous estimons que plus d’un demi-million de personnes vont être touchées », a poursuivi le responsable de l’agence. Au Darfour, la situation demeure critique. À El Fasher, plus de 109 000 personnes ont été déplacées depuis la prise de la ville. Au total, l’OIM estime que plus de 9,3 millions de personnes sont actuellement déplacées à l’intérieur des 18 États du Soudan.

Des dizaines d’agents de santé toujours détenus par les FSR
Les Forces de soutien rapide (FSR), ont libéré neuf agents de santé détenus à Nyala, capitale de l’Etat du Darfour du Sud au Soudan, alors que 73 autres sont toujours détenus, a indiqué samedi une organisation médicale locale. Dans un communiqué, le Réseau des médecins du Soudan a précisé que neuf membres du personnel médical détenus à Nyala, ont été libérés des prisons de Daqris et de Kober, toutes deux sous le contrôle des FSR. L’organisation a toutefois souligné qu’aucune information n’était disponible concernant le sort des 73 détenus restants. Vendredi, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a indiqué que les attaques contre les établissements de santé au Soudan ont fait 1858 morts et 490 blessés depuis le début du conflit à la mi-avril 2023. L’agence a également précisé qu’au moins 70 agents de santé et environ 5 000 civils ont été détenus à Nyala ces derniers mois. Le conflit opposant l’armée soudanaise aux Forces de soutien rapide, déclenché en avril 2023, a fait des milliers de morts et provoqué le déplacement de millions de personnes.
R. I.

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