En marge du 7ème Sommet de coopération et de partenariat entre l’Union africaine (UA) et l’Union européenne (UE), tenu lundi, le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a réaffirmé la volonté de son organisation de relancer le processus politique au Sahara occidental. Lors d’une rencontre avec Brahim Ghali, le président de la République sahraouie, Guterres a exprimé l’espoir de voir s’engager, dans les plus brefs délais, de « véritables négociations » entre les deux parties au conflit, sur la base des résolutions du Conseil de sécurité. Selon le secrétaire général, son envoyé personnel pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura, entend « établir des contacts avec les deux parties » afin de créer les conditions d’un nouveau cycle de dialogue, dépourvu de conditions préalables. Antonio Guterres a salué le « débat approfondi » autour de la dernière résolution du Conseil de sécurité, ainsi que les positions exprimées par les parties concernées, tout en insistant sur la nécessité de relancer un processus de paix enlisée depuis plusieurs années. De son côté, le président Brahim Ghali a réaffirmé la position constante du Front Polisario en faveur de négociations « sérieuses, sincères et sans conditions », menées sous l’égide exclusive des Nations unies. Il a rappelé que seul un processus conforme au droit international peut permettre au peuple sahraoui de décider librement et souverainement de son avenir, conformément aux résolutions onusiennes. Le dirigeant sahraoui a également renouvelé la coopération totale de son mouvement avec les efforts du secrétaire général et de l’ONU en vue de garantir l’exercice du droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, un droit qu’il a qualifié d’« inaliénable » et réservé au seul peuple du Sahara occidental. Brahim Ghali a en outre exprimé « la reconnaissance » de la partie sahraouie envers Antonio Guterres pour ses efforts continus en faveur de la paix et de la justice, en Afrique notamment. Il a rappelé que la question du Sahara occidental, « dernière colonie du continent », demeure inscrite à l’ordre du jour de l’Assemblée générale et attend toujours une solution conforme à la légalité internationale.
Lors de l’entretien, le président sahraoui est également revenu sur la récente résolution 2797 du Conseil de sécurité, qu’il a décrite comme soulevant de « nombreuses questions », sans toutefois développer davantage. Alors que le dossier du Sahara occidental reste l’un des plus anciens conflits non résolus au monde, les appels renouvelés de l’ONU à des négociations substantielles témoignent d’une volonté d’empêcher une détérioration durable de la situation. La reprise d’un dialogue crédible entre les parties pourrait ouvrir une nouvelle séquence diplomatique, que Guterres et son envoyé personnel souhaitent enclencher rapidement.
M. Seghilani
