La seconde confrontation amicale entre les sélections A’ d’Algérie et d’Égypte, disputée lundi soir au Caire, s’est soldée par un match nul et vierge. Un résultat contrastant avec la première rencontre remportée par les « Pharaons » (3-2), mais qui a permis au sélectionneur algérien, Madjid Bougherra, de tirer plusieurs enseignements, notamment sur le plan défensif.
Si le technicien de 43 ans a clairement corrigé les largesses observées lors du premier match, il a en revanche laissé planer des doutes sur la production offensive de son équipe.
Une révolution dans le onze et une défense enfin rassurante
Souhaitant procéder à une large revue d’effectif à l’approche de la Coupe arabe Qatar 2026, Bougherra a aligné un onze entièrement remanié. Pas moins de 11 changements par rapport à la première manche : du gardien de but à l’attaque, tout a été bouleversé.
La priorité du sélectionneur semblait claire : resserrer les lignes et corriger les errances défensives constatées lors du premier duel.
Pour ce faire, Bougherra a remodelé tout son arrière-garde : Reda Halaimia a pris le couloir droit ; Achraf Abada et Ayoub Ghazala ont formé une nouvelle charnière ; Houari Baouch a occupé le poste de latéral gauche. Résultat : une défense plus compacte, mieux positionnée et plus réactive. Les « Fennecs » ont retrouvé de la stabilité, soutenus par un milieu de terrain plus discipliné et par des ailes — Nassim El Ghoul et Abdelrahmane Meziane — qui n’ont pas hésité à se replier pour offrir des solutions défensives supplémentaires.
Dans les buts, Rayan Yesli, titularisé à la place de Farid Chaâl, a profité de cette organisation plus rigoureuse pour préserver sa cage inviolée.
Un secteur offensif trop timide
Si l’Algérie a nettement progressé derrière, le revers de la médaille est apparu immédiatement : le jeu offensif a manqué de tranchant, de rythme et d’ambition, notamment en première période. Les coéquipiers d’Achraf Abada ont rarement inquiété la défense égyptienne, laissant l’initiative du jeu aux hommes de Hilmy Tolane.
Ce n’est qu’après la pause que les « Verts » ont tenté de se projeter davantage. Leur plus grosse occasion est venue d’une lourde frappe de Baouch, repoussée par la barre transversale du gardien Mohamed Awad (57e). Quelques minutes plus tard, Islam Slimani pensait offrir l’avantage aux siens, mais son but a été logiquement refusé pour hors-jeu (61e).
Malgré ces sursauts, l’Algérie a peiné à maintenir un équilibre entre prudence défensive et créativité offensive — un point que Bougherra devra impérativement ajuster.
Derniers réglages avant la Coupe arabe 2026
Cette double confrontation contre l’Égypte constitue la dernière répétition générale pour l’équipe algérienne avant la Coupe arabe, programmée du 1er au 18 décembre au Qatar. Tenants du titre décroché en 2021, les « Verts » seront attendus et devront montrer un visage plus complet pour défendre leur couronne.
Le verdict des deux rencontres est clair : la défense est en nette progression, mais l’équilibre global reste fragile, et le secteur offensif nécessite encore du travail pour être à la hauteur des ambitions.
Bougherra dispose désormais d’une photographie plus précise de son effectif. Reste à savoir s’il parviendra, dans le temps qui reste, à trouver la formule gagnante pour offrir à l’Algérie un nouveau parcours mémorable dans la compétition arabe.
Hakim S.
