Le projet de loi de finances pour 2026 (PLF 2026) soumis au vote, hier, a été adopté par l’Assemblée populaire nationale (APN), à la majorité des voix, lors d’une séance plénière présidée par le président de l’APN, Brahim Boughali, en présence du ministre des Finances, Abdelkrim Bouzred, et de membres du gouvernement.
Le vote du projet de loi s’est fait article par article. Douze propositions d’amendement ont été formulées par les députés, selon le rapport complémentaire du PLF 2026 présenté lors de la séance. Les séances consacrées par l’APN au débat du PLF 2026 ont commencé dimanche 9 novembre, avec la présentation par Abdelkrim Bouzred, du texte devant les députés, lors d’une séance plénière présidée par Brahim Boughali, en présence de membres du gouvernement. Dans sa présentation, Abdelkrim Bouzred avait évoqué le contexte national marqué par une « reprise progressive de l’économie, portée par les efforts du gouvernement dans les différents secteurs, et a mis en avant « les efforts continus de l’État en matière d’encouragement de l’investissement, de diversification de l’économie, de relance des grands projets structurants et de développement des exportations ». Il a rappelé les principales indications concernant ce texte : des dépenses budgétaires de l’ordre de 17.636,7 milliards de dinars en 2026 et des recettes estimées à 8009 milliards de dinars. Il a également rappelé que le taux de croissance de l’économie nationale pour l’année prochaine devrait atteindre 4,1% avant de grimper à 4,4 % en 2027 puis à 4,5% en 2028. Le PLF 2026 a été élaboré sur la base d’un prix de référence fiscal du baril de pétrole brut de 60 dollars, et d’un prix de marché du baril à 70 dollars. Les prévisions du PLF 2026 prennent en compte l’évolution de la situation économique nationale et internationale, notamment les résultats attendus des secteurs hors hydrocarbures. Le projet de loi a comporté de nouvelles mesures visant à promouvoir l’investissement et à soutenir l’économie nationale, ainsi que des dispositions pour renforcer le pouvoir d’achat et améliorer le cadre de vie. Il consacre également un élargissement de l’assiette fiscale avec l’introduction d’un ensemble d’incitations fiscales et douanières touchant plusieurs secteurs d’activité économique, notamment l’exportation, les start-up et les énergies renouvelables, sans introduire de nouveaux impôts. La présentation du ministre des Finances avait été suivie de la présentation du rapport préliminaire de la commission compétente de l’APN, puis des interventions des députés et celles des présidents des groupes parlementaires puis la réponse du ministre des Finances. Lors de la séance débat, les présidents des groupes parlementaires ont salué la vision nationale intégrée du PLF 2026, notamment les efforts consentis par l’Etat pour préserver la stabilité de la monnaie nationale, l’augmentation des salaires et l’aide aux catégories vulnérables, appelant à renforcer le contrôle sur le terrain dans la mise en œuvre des programmes, ainsi que la lutte contre la bureaucratie, et à poursuivre la réforme fiscale. L’élaboration du PLF 2026 a tenu compte des orientations données par le président Abdelmadjid Tebboune, au moment de l’adoption de ce texte en Conseil des ministres qu’il a présidé, le dimanche 5 octobre dernier. Ainsi, pour l’exercice 2026, l’Algérie aura une politique financière claire destinée à assurer le flux des investissements et leur exécution, conformément aux instructions données par le président Tebboune. Il s’agit de la préservation des grands équilibres financiers et du maintien des transferts financiers sociaux, outre la non introduction de nouveaux impôts et l’instauration d’une assiette fiscale non contraignante, mais plus efficace pour lutter contre l’évasion et les comportements négatifs.
M. R.















































