Dans la vie d’un club, certaines assemblées marquent un tournant autant sportif que symbolique. Au MO Béjaïa, la fin novembre s’annonce déterminante, alors que la direction en place s’apprête à passer la main. Dans un contexte où le club retrouve la Ligue 2, cette transition pose la question essentielle de la stabilité et de la vision future d’une institution en quête de renouveau.
La direction du MO Béjaïa, présidée par Djamel Boukhiba, a convoqué une Assemblée générale extraordinaire pour le dimanche 23 novembre. Cette réunion, prévue à la salle de conférence de l’Unité Maghrébine, s’inscrit dans un processus de transition visant officiellement la passation de pouvoir au sein de la structure dirigeante. Selon le communiqué publié ce jeudi, le président Boukhiba et son bureau annonceront leur démission, laquelle devra être entérinée par les membres de l’AG. Ce départ collectif, bien que pressenti depuis plusieurs semaines, intervient dans une période sportive relativement stable. Promu en Ligue 2 cette saison, le club occupe actuellement la 5e place du groupe Centre-Est avec 16 points, à cinq unités du leader, l’US Biskra. Une position honorable qui contraste avec l’instabilité administrative qui pèse sur l’avenir immédiat du MOB. La direction sortante espère ainsi offrir un cadre clair pour que la future équipe dirigeante prenne le relais sans heurts.
Mise en place des commissions et enjeux à venir
L’ordre du jour de l’AGEX prévoit également l’installation des commissions statutaires. Ces organes joueront un rôle essentiel dans l’organisation et la transparence du prochain processus électoral. Il s’agit notamment de la commission de validation des candidatures, de la commission de recours ainsi qu’une commission ad hoc dont les prérogatives seront définies lors de la séance. Ces structures ont pour mission de garantir un fonctionnement conforme aux statuts du club et d’éviter toute contestation dans la phase électorale. Le MOB, institution historique du football algérien, se trouve aujourd’hui à un carrefour stratégique. La nécessité de renouveler la direction découle à la fois d’un besoin de modernisation et d’une volonté de stabiliser le club après plusieurs saisons compliquées, marquées par des difficultés financières et des modèles de gestion souvent critiqués. La nouvelle équipe dirigeante devra composer avec les défis sportifs, administratifs et structurels qui conditionneront la trajectoire du club dans les prochaines années.
Cette AGEX revêt d’autant plus d’importance que l’équipe première ambitionne de jouer les premiers rôles en Ligue 2. Le bon début de saison nourrit l’espoir d’un retour rapide parmi l’élite, à condition que la stabilité institutionnelle suive. Les prochaines semaines seront donc décisives, car elles détermineront si le MOB parviendra à transformer cette transition administrative en opportunité plutôt qu’en source de fragilité.
En attendant le 23 novembre, une question demeure : «cette transition offrira-t-elle au MO Béjaïa l’élan nécessaire pour renouer durablement avec ses ambitions ?»
M. A. T.
