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À L’APPROCHE DE LA SAISON DES PLUIES : Alerte sur une catastrophe humanitaire imminente à Ghaza 

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La ville de Ghaza a mis en garde, dimanche, contre l’aggravation de la crise humanitaire que vit la ville à l’approche de la saison des pluies, alors que les infrastructures, déjà dévastées par deux années d’une guerre d’extermination menée par Israël, sont au bord de l’effondrement.

Dans un communiqué, la municipalité a souligné que « la ville vit une catastrophe majeure en raison de la destruction des infrastructures et des déplacements massifs, une situation qui risque de s’aggraver avec l’arrivée de l’hiver ». Selon elle, les habitants redoutent particulièrement les premières précipitations, qui pourraient transformer les zones sinistrées en foyers d’inondation et de maladies. Depuis le 8 octobre 2023, l’occupant sioniste mène une guerre d’extermination contre la population de Ghaza, soutenue par les États-Unis. Ce conflit, qui s’est prolongé sur deux années, a provoqué la mort de plus de 69 000 Palestiniens et blessé plus de 170 000 autres, selon les derniers chiffres communiqués par les sources médicales locales. 

Les bombardements ont détruit environ 90 % des infrastructures civiles du territoire, rendant la reconstruction quasi impossible et la vie quotidienne insoutenable. La guerre a officiellement pris fin avec un accord de cessez-le-feu conclu entre la résistance palestinienne et Israël, entré en vigueur le 10 octobre dernier. Pourtant, malgré l’arrêt des bombardements, les souffrances humanitaires persistent : l’eau, l’électricité et les services sanitaires demeurent gravement perturbés, tandis que des centaines de milliers de familles vivent sans abri.

Des centaines de milliers de déplacés sans toit

Le directeur du bureau d’information gouvernemental à Ghaza, Ismaïl al-Thawabta, a déclaré que 288 000 familles palestiniennes vivent actuellement dans les rues, les terrains vagues ou les espaces publics après la destruction de leurs habitations, sans aucune solution de relogement en vue. La promiscuité, le froid et l’absence d’infrastructures de base menacent d’aggraver les risques sanitaires, en particulier pour les enfants et les personnes âgées. Face à cette situation dramatique, la Turquie a annoncé une initiative humanitaire. Le président Recep Tayyip Erdoğan a déclaré que son pays se préparait à envoyer des maisons préfabriquées vers Ghaza afin d’offrir un minimum d’abri aux sinistrés.

 Lors d’une conférence de presse à son retour d’Azerbaïdjan, où il avait pris part aux célébrations de la libération du Haut-Karabagh, le président turc a affirmé que « l’acheminement rapide des aides vers Ghaza n’est pas seulement une assistance, mais une question purement humanitaire ». Il a précisé que ces habitations proviendraient des zones touchées par le séisme survenu en Turquie au début de 2023. Les services médicaux du territoire ont confirmé dimanche que le nombre total de martyrs à Ghaza atteint désormais 69 176, en majorité des femmes et des enfants. Le nombre de blessés s’élève à 170 690, tandis que de nombreux corps restent coincés sous les décombres, inaccessibles aux équipes de secours faute de moyens. Au cours des dernières 72 heures, les hôpitaux du territoire ont reçu les dépouilles de sept martyrs, dont six extraits des décombres et un nouveau décès enregistré, ainsi que cinq blessés supplémentaires.  Depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu le 11 octobre dernier, 241 Palestiniens ont encore été tués et 619 autres blessés, tandis que 528 corps ont été retrouvés sous les ruines d’immeubles bombardés. La perspective de pluies abondantes sur un territoire totalement dévasté alimente la peur d’une catastrophe sanitaire majeure. Les réseaux d’évacuation des eaux usées et de drainage pluvial ayant été détruits, la moindre averse risque d’inonder des quartiers entiers, de contaminer les points d’eau et de propager des maladies. Dans un contexte de misère extrême, où les tentes remplacent les maisons et où la faim s’ajoute à la désolation, la population de Ghaza se prépare à affronter un hiver de plus sous les ruines, dans l’indifférence d’une communauté internationale paralysée. L’appel de la municipalité résonne comme un cri d’alarme : sans une aide internationale immédiate et massive, Ghaza risque de sombrer dans une tragédie humanitaire encore plus profonde que celle qu’elle endure déjà.

M. Seghilani

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