Le dialogue, qualifié de stratégique, entretenu par la Banque mondiale (BM) avec l’Algérie concernant la durabilité de son secteur énergétique se poursuit, concrétisé dans une assistance technique concentrée sur deux domaines principaux : soutenir le développement d’un programme d’énergie éolienne bancable et contribuer à l’élaboration d’une stratégie visant à promouvoir les énergies renouvelables pour différents types de consommateurs. Ces initiatives, selon la BM, visent à diversifier le mix énergétique de l’Algérie et à favoriser le développement durable de son secteur énergétique. Cette tendance est confirmée par l’engagement de la BM à accélérer le rythme de traitement des dossiers de coopération avec le secteur de l’Énergie et des Énergies renouvelables, nouvellement érigé en ministère, et à lui conférer davantage d’efficacité afin de permettre la mise en œuvre des projets dans les meilleurs délais. C’est ce qui ressort de la rencontre entre le ministre de l’Énergie et des Énergies renouvelables, Mourad Adjal, et une délégation de membres du Conseil des administrateurs de la BM, qu’il a reçue, dimanche, au siège du ministère, en présence de ses cadres et d’un représentant du ministère des Finances, et avec laquelle il a discuté des moyens de renforcer la coopération bilatérale dans le domaine du développement des énergies renouvelables et de l’hydrogène vert, indique un communiqué du ministère. Selon la même source, Mourad Adjal a présenté la stratégie de l’État dans le domaine des énergies propres, notamment à travers le programme de production de 15.000 mégawatts à partir de sources d’énergie renouvelables à l’horizon 2035, indiquant que le projet de 3200 mégawatts, qui représente la première tranche de ce programme, sera mis en service en 2026. Il a également évoqué les grands projets en cours dans le domaine de l’interconnexion électrique, à même de conforter la position de l’Algérie à l’échelle internationale, à l’instar du projet d’interconnexion électrique de l’Algérie avec l’Italie via un câble sous-marin et le projet d’interconnexion électrique avec les pays africains, soulignant que l’Algérie a toujours été un fournisseur « fiable » d’énergie. Dans ce contexte, Mourad Adjal a exprimé le souhait du secteur d’accompagner la BM, à travers l’étude de plusieurs mégaprojets énergétiques nécessitant des investissements importants, afin de réaliser le programme de transition énergétique, constituant l’un des programmes « stratégiques » en Algérie, selon le communiqué. Dans leurs interventions lors de cette rencontre, les membres de la délégation de la BM ont manifesté leur intérêt pour l’expérience algérienne, affirmant que la BM dispose de nombreux mécanismes pouvant être utilisés pour renforcer le partenariat avec l’Algérie, ajoute le communiqué du ministère. On sait qu’il y a une réelle volonté politique, exprimée dans les déclarations officielles au plus haut niveau, de développer les énergies renouvelables en Algérie. Récemment, le gouvernement a mis en exergue la volonté de l’État de faire des énergies renouvelables un pilier de la souveraineté énergétique et du développement durable du pays. À la même occasion, le Gouvernement a également fait état de progrès significatifs accomplis dans le développement des capacités nationales, notamment dans la fabrication de certains équipements liés à cette activité et dans la réalisation des infrastructures de production. Sur le terrain, l’objectif du programme de développement des énergies renouvelables est confirmé: 15 000 mégawatts (MW) d’énergies renouvelables à l’échéance 2035, concrétisé actuellement dans le projet de 3 200 MW (solaire) en cours de réalisation. Les deux centrales solaires photovoltaïques d’El Ghrous (wilaya de Biskra) et de Tendla (wilaya d’El-Meghaïer), toutes deux de 200 MW, chacune, devraient être achevées d’ici la fin 2025 (elles font partie des 3200 MW en cours de réalisation). De nombreux partenaires étrangers sont intéressés par l’investissement dans les énergies renouvelables en Algérie.
M. R.
