En décembre prochain, l’Algérie devrait augmenter sa production de pétrole de 4 000 barils par jour (b/j) pour atteindre 971 000 b/j.
Il s’agit de la mise en œuvre d’une nouvelle hausse collective de la production, de l’ordre de 137.000 b/j, à partir de décembre prochain, décidée, dimanche, lors de leur réunion virtuelle, par l’Algérie et sept autres pays (Arabie saoudite, Emirats arabes unis, Irak, Kazakhstan, Koweït, Oman et Russie) de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés non membres). Dans un communiqué publié dimanche, ces pays ont indiqué qu’ils suspendraient les augmentations de production de janvier à mars 2026. Les décisions adoptées dimanche « traduisent la volonté commune des huit pays de l’Opep+ de préserver l’équilibre et la stabilité du marché pétrolier, dans un contexte global encore marqué par de fortes incertitudes économiques », a expliqué le ministre d’Etat, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, cité dans un communiqué du ministère. L’ajustement graduel convenu pour le mois de décembre, d’un volume collectif de 137.000 barils par jour, « reflète une approche prudente et coordonnée qui tient compte des besoins du marché », souligne-t-il. Quant à la décision de marquer une pause au premier trimestre 2026, « elle répond à une logique de prudence, face à une demande saisonnière plus faible durant cette période, et permettra de préserver la cohérence des efforts entrepris et d’assurer un suivi attentif de l’évolution du marché », a expliqué le ministre d’État. Mohamed Arkab a souligné, dans ce sillage, que « l’objectif reste inchangé : accompagner l’évolution du marché avec discernement, en privilégiant une approche graduelle, flexible et concertée », selon le communiqué du ministère précisant que la part de l’Algérie dans l’augmentation décidée pour le mois de décembre est de 4.000 barils par jour. Pour l’OPEP il s’agit de tenir compte « des perspectives économiques mondiales stables et des fondamentaux de marché solides, reflétés par des niveaux de stocks de pétrole faibles ». La hausse prévue pour décembre prochain est à déduire des 1,65 million de barils par jour d’ajustements volontaires supplémentaires annoncés en avril 2023. L’OPEP évoque « la saisonnalité », pour justifier la décision prise par le groupe des huit pays de suspendre les augmentations de production en janvier, février et mars 2026, Les huit pays de l’OPEP+ ont réaffirmé leur engagement collectif à respecter pleinement la Déclaration de coopération, notamment les ajustements volontaires supplémentaires de la production qui seront suivis par le Comité ministériel conjoint de suivi (CMCS). Ils ont également confirmé leur intention de compenser intégralement tout volume excédentaire produit depuis janvier 2024. Les huit pays de l’OPEP+ tiendront des réunions mensuelles pour examiner les conditions du marché, la conformité et les compensations. Lors de cette réunion, les ministres ont réaffirmé leur volonté de maintenir une coordination étroite à travers des réunions mensuelles, afin d’assurer un suivi régulier de l’évolution du marché, du respect des engagements et de la mise en œuvre des mesures de compensation. Dans le détail : la Russie et l’Arabie saoudite pourront toutes deux augmenter leur production de pétrole de 41 000 b/j en décembre, la Russie produisant 9,574 millions de b/j et l’Arabie saoudite 10,103 millions de b/j; l’Irak augmentera sa production de 18 000 b/j, pour atteindre 4,273 millions de b/j, les Émirats arabes unis de 12 000 b/j pour atteindre 3,411 millions de b/j, le Koweït de 10 000 barils pour atteindre 2,58 millions de b/j et le Kazakhstan de 7 000 barils pour atteindre 1,569 million de b/j; l’Algérie et Oman devraient augmenter leur production de 4 000 b/j pour atteindre respectivement 971 000 b/j et 811 000 b/j. La prochaine réunion des ministres des huit pays de l’Opep+ est prévue pour le 30 novembre en cours.
M’hamed Rebah
