L’artiste égyptienne Nadia El Djoundi a estimé, samedi soir à Oran, que le Festival international du film arabe d’Oran constitue un espace artistique raffiné qui accorde la priorité au contenu cinématographique sérieux.
Lors d’une conférence de presse qu’elle a animée au théâtre régional Abdelkader Alloula d’Oran, en marge de la 13e édition du festival (du 30 octobre au 5 novembre), la star égyptienne a déclaré avoir constaté « du sérieux dans la forme et le contenu du festival », contrairement à de nombreux festivals arabes qui, selon elle, mettent aujourd’hui davantage l’accent sur l’aspect spectaculaire au détriment du fond. Evoquant la situation actuelle du cinéma arabe, Nadia El Djoundi a indiqué qu’il traverse « une période délicate », dominée par une dimension récréative et consumériste, à l’opposé de ce qu’elle appelle le cinéma du « bel âge », qui abordait des questions sociales et politiques profondes et contribuait à former la conscience collective. Elle a souligné que les anciens films étaient écrits par de grands écrivains tels que Naguib Mahfouz et Ihsan Abdel Quddous, ce qui leur conférait « une empreinte indélébile » grâce à la profondeur de leur vision et au sérieux de leur propos. A l’inverse, estime-t-elle, la majorité des productions actuelles se concentrent sur le simple divertissement, alors que le cinéma ne doit pas être seulement un moyen de distraction, mais aussi un outil culturel et intellectuel. Par ailleurs, Nadia El Djoundi a exprimé sa joie de visiter l’Algérie pour la première fois, se disant impressionnée par la beauté du pays et la diversité de ses paysages et de sa culture. Elle a déclaré : « J’ai été très heureuse de cette visite. L’Algérie est un pays magnifique dans tous ses détails, avec un peuple généreux et accueillant ». L’actrice a également exprimé le souhait de rencontrer la grande moudjahida Djamila Bouhired, qui fut une source d’inspiration pour elle lorsqu’elle a participé, au début de sa carrière artistique, au film « Djamila » retraçant l’histoire de cette héroïne de la révolution algérienne. Il convient de rappeler que Nadia El Djoundi , considérée comme l’une des plus grandes stars du cinéma égyptien des dernières décennies, a débuté sa carrière dans les années 1960 et a acquis une renommée importante grâce à des œuvres abordant des thèmes politiques et sociaux sensibles.
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