Accueil ACTUALITÉ RAIDS SIONISTES EN CISJORDANIE OCCUPÉE : La violence s’intensifie, les civils ciblés 

RAIDS SIONISTES EN CISJORDANIE OCCUPÉE : La violence s’intensifie, les civils ciblés 

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Une nouvelle flambée de violence a secoué, ces derniers jours, la Cisjordanie occupée : tirs, raids nocturnes, arrestations massives et incendies de maisons se sont multipliés à travers plusieurs villes et camps, faisant au moins un mort et plusieurs blessés graves, tandis que les organisations humanitaires et l’ONU documentent une nette augmentation des violences, notamment des attaques de colons contre les civils palestiniens.

Le ministère de la Santé palestinien a annoncé la mort du jeune Mohamed Chaour, âgé de 20 ans, abattu par les forces d’occupation près de la localité d’Al-Zahiriya. Selon des sources hospitalières, l’hôpital public de Jénine a par ailleurs reçu deux personnes dans un état critique, touchées par des tirs lors d’affrontements entre résidents et soldats au moment d’une incursion dans la localité de Qabatiya, au nord de la Cisjordanie occupée. Dans la soirée de dimanche, les forces israéliennes ont mené un raid dans le camp d’al-Am’ari, au sud de Ramallah, où quatre Palestiniens ont été blessés par balles, dont un dans un état jugé critique. Les autorités médicales indiquent qu’une des victimes souffre d’une blessure grave à l’abdomen et a été transférée au complexe médical Palestine. Des témoins rapportent que les tirs ont été dirigés à balles réelles contre des civils lors de l’opération. Des médias palestiniens et des sources locales font état d’échanges de tirs entre résistants et soldats au cours de l’incursion dans Qabatiya, où deux jeunes ont été grièvement blessés. Dans la soirée, Naplouse a également été la cible d’une incursion depuis le checkpoint al-Tur : les forces d’occupation ont investi le quartier de Ras al-Amoud, employant grenades assourdissantes et gaz lacrymogènes et toxiques selon des témoins, sans qu’aucune blessure n’ait été officiellement rapportée. Les opérations se sont étendues à d’autres points : Kafr Malik (nord-est de Ramallah) a été quadrillée, Tulkarem a été le théâtre d’un incendie criminel — les forces d’occupation ayant mis le feu à une maison appartenant à la famille Jawabra dans le quartier al-Manshiyya du camp de Nur Shams — et plusieurs villages ont été encerclés, entravant l’accès des habitants et des secours en raison du siège imposé. Les arrestations ont été nombreuses. Des opérations nocturnes ont mené à l’arrestation de plusieurs jeunes — notamment à Doura, Hébron, Al-Bireh et dans les camps d’Aqbat Jaber et de Balata — et, selon des rapports locaux, des exactions humaines ont été commises lors de certaines perquisitions. Parmi les personnes arrêtées figure l’ancien prisonnier libéré Jamal al-Tawil, que des témoins disent avoir vu maltraité et dont la famille aurait été agressée au cours d’un raid à l’aube. La récolte des olives, saison cruciale pour de nombreux agriculteurs palestiniens, s’est elle aussi transformée en terrain de violences : l’ONU rapporte plus de 86 attaques de colons pendant la saison, et au moins 158 incidents violents ont été enregistrés depuis le début de la saison de cueillette début octobre, d’après des agences internationales et des responsables palestiniens. Ces agressions ont touché des dizaines de villages et ont contribué à priver plus de 12 000 élèves de cours entre juillet et septembre en raison d’atteintes à l’accès à l’éducation.

40 enfants palestiniens martyrs depuis le début de l’année

Dans un rapport cité dimanche, l’ONU affirme que 40 enfants palestiniens ont été tués en Cisjordanie depuis le début de l’année, et que la province de Jénine a enregistré le bilan le plus lourd, avec 65 martyrs — soit près d’un tiers des pertes enregistrées en Cisjordanie sur la même période. Ces chiffres soulignent, pour l’organisation internationale, l’ampleur croissante d’une violence qui affecte à la fois les civils, les infrastructures éducatives et les moyens de subsistance.

Sur le plan militaire, la branche de Jénine des Saraya al-Quds, liée au Jihad islamique, a revendiqué avoir neutralisé un véhicule militaire israélien à la suite de l’explosion d’un engin « Toufan » sur un axe de réapprovisionnement des forces en progression vers la localité d’Anza. Cette action illustre l’intensification des accrochages armés entre groupes de résistance et forces israéliennes en Cisjordanie occupée. Les autorités palestiniennes et les organisations internationales ont appelé à la retenue, tandis que les habitants continuent de dénoncer l’escalade quotidienne : perquisitions, démolitions, expropriations de terres — des engins israéliens auraient rasé des dizaines de dunums agricoles dans la zone d’al-Buwaira au nord-est d’Hébron — ainsi que des interdictions d’accès aux champs pendant la saison des récoltes. La situation reste tendue, les opérations nocturnes se poursuivant et multipliant les victimes et les dégâts matériels, selon des témoins et des responsables hospitaliers. Les appels à une surveillance internationale accrue et à la protection des civils se multiplient, alors que les familles palestiniennes, prises au piège des raids et des sièges, redoutent pour leur sécurité et leurs ressources vitales.

M. S.

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