La Commission des affaires des prisonniers et des anciens détenus palestiniens a révélé, ce dimanche, la dégradation dramatique des conditions de vie des prisonniers palestiniens incarcérés dans la prison du Néguev.
Selon le témoignage de l’un de ses avocats, les détenus y subissent des traitements cruels et humiliants infligés par l’administration pénitentiaire israélienne. Les cellules sont régulièrement prises d’assaut, les prisonniers battus, insultés, privés de nourriture suffisante et victimes d’un abandon médical systématique.
Dans un communiqué, la Commission a dénoncé un véritable « enfer carcéral », où la souffrance des détenus se double d’un dénuement matériel alarmant. Les prisonniers se plaignent notamment du manque de vêtements, alors que les températures nocturnes chutent fortement. À ce jour, aucune tenue hivernale ne leur a été fournie, ce qui les expose à un froid glacial. Malgré ce contexte de maltraitance, le communiqué rapporte la visite de l’avocat de la Commission à plusieurs détenus dont l’état de santé est jugé stable Adam Abou Bakr, 19 ans, originaire du village de Zboubah près de Jénine, actuellement en détention administrative. Kamal Zarifa, 69 ans, de Naplouse, également détenu sous régime administratif, dont la détention a été prolongée pour la troisième fois, jusqu’au 10 février 2026. Anouar Afandi, 22 ans, de Naplouse, en détention administrative prolongée pour la quatrième fois consécutive, jusqu’au 27 octobre 2025. Adham Khader, 21 ans, originaire d’El-Qods, condamné à trois ans de prison. La Commission a tenu l’occupation israélienne et son administration pénitentiaire pleinement responsables de la sécurité et de l’intégrité physique des détenus palestiniens, soulignant que ces violations flagrantes s’inscrivent dans une politique délibérée d’humiliation et de privation. Elle appelle urgemment les organisations internationales de défense des droits humains à intervenir pour contraindre l’entité sioniste à respecter les conventions internationales relatives au traitement des prisonniers, notamment celles garantissant leur droit à la dignité, aux soins et à des conditions de détention humaines. À l’approche de l’hiver, l’inaction des autorités israéliennes dans la fourniture de vêtements et de couvertures adaptées symbolise une fois encore le mépris absolu du droit humanitaire. La Commission exhorte la communauté internationale à agir immédiatement pour faire cesser ces pratiques et à garantir aux prisonniers palestiniens les droits fondamentaux que leur refuse l’occupation. Ce nouveau témoignage s’ajoute à la longue liste de rapports dénonçant la détérioration des conditions dans les prisons israéliennes, où la politique de répression, de négligence médicale et de punition collective s’intensifie depuis le début de la guerre contre Ghaza. La prison du Néguev, vaste camp au milieu du désert, reste l’un des symboles les plus brutaux de ce système d’emprisonnement arbitraire, où des centaines de Palestiniens sont détenus sans inculpation ni jugement. La situation des prisonniers palestiniens, souvent oubliée dans le tumulte de la guerre, demeure un baromètre essentiel de la politique d’occupation : là où la dignité humaine est piétinée derrière les murs, l’injustice s’étend bien au-delà des barreaux.
M. Seghilani













































