Les services de sécurité ont déclaré « zéro tolérance » à l’égard des malfaiteurs qui pullulent les rues et les cités du pays.
Les malfrats sont montrés du doigt et le moindre de leurs mouvements est suivi de près. L’étau se resserre autour des individus qui terrorisent les citoyens. Le succès des efforts menés, en temps record, sur le terrain, par les services de la Gendarmerie nationale et de la Sûreté nationale en matière de lutte contre les bandes de quartiers et les éléments criminels, reflète la détermination de l’État à veiller à une stricte application de la loi et à combattre toute forme de criminalité dans le but d’assurer la sécurité et la quiétude des citoyens ainsi que de préserver les biens. Ces résultats, à la lumière des performances enregistrées récemment dans le traitement efficace et rapide des affaires, témoignent de la disponibilité des différents services de sécurité et de leur maitrise des mesures de dissuasion et de lutte contre la criminalité, que ce soit par le recours à des techniques d’investigation précises ou par l’exploitation optimale et rapide des supports technologiques et des renseignements. À cet effet, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, avait affirmé à l’ouverture de la nouvelle année judiciaire 2025-2026 que « la véritable justice repose sur le rapprochement et l’interaction positive avec les citoyens, l’amélioration des services et la lutte, avec fermeté et rigueur, contre toutes les formes de corruption et de criminalité qui menacent le tissu social et leur faire face avec rigueur et fermeté ». Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur, Saïd Sayoud avait affirmé que « la garantie de la sérénité publique est en tête des priorités sectorielles », soulignant que « des mesures d’appui seront mises en œuvre afin d’intensifier la présence sécuritaire, notamment dans les périmètres des structures scolaires et universitaires ». A ce titre, les différents corps de sécurité s’emploient à développer les méthodes d’intervention face à ce type de criminalité, dont les auteurs recourent à la violence et aux armes blanches pour terroriser les citoyens et leur voler leurs biens. Ils poursuivent également la lutte contre le trafic de drogue, en menant des descentes dans plusieurs wilayas du pays, et qui ont permis l’arrestation des auteurs en un temps record. Les efforts menés par les services de sécurité pour traiter ces affaires avec brio, ont été largement salués par les citoyens, notamment sur les réseaux sociaux.
La contribution salutaire des citoyens
Parallèlement aux efforts déployés par les différents corps de sécurité pour lutter contre ce phénomène criminel, il est essentiel de mettre en avant la contribution des citoyens qui demeure essentielle pour en venir à bout, à travers notamment le signalement des actes d’agression et de violence via les numéros verts mis à disposition par les services de sécurité, ou via les applications numériques ou sur les réseaux sociaux. En effet, avec la diffusion de plusieurs vidéos sur les réseaux sociaux relatant des agressions perpétrées par des bandes de quartiers contre des citoyens, les services de sécurité redoublent d’efforts pour arrêter les auteurs de ces actes criminels. À titre d’exemple, ils ont arrêté dans la nuit de lundi le dénommé (Hichem el wahrani), l’un des criminels qui activait à la tête d’une bande dans la région de Bousmaïl (wilaya de Tipasa), impliquée dans une affaire d’agression qui a largement circulé sur les réseaux sociaux. Il y a quelques jours aussi, une autre bande a été démantelée à la commune de Birtouta (Alger) après avoir agressé un citoyen. La victime a été piégée par l’un des membres de cette bande qui avait sollicité une course via une application mobile. Des membres de deux autres bandes ont également été arrêtés dans la commune d’Aïn Taya (Alger) à la suite d’une violente rixe. Dans la wilaya de Blida, une bande de quartier a également été neutralisée à la suite d’une rixe à l’arme blanche entre ses membres dans un quartier à Ouled Slama, semant la peur et la panique parmi les habitants.
Jusqu’à 20 ans de prison contre les membres de bandes de quartier
Sur le plan juridique, le législateur algérien a instauré en 2020 un cadre légal strict pour lutter contre ce type de criminalité et rétablir la sécurité. La loi 20-03 relative à la prévention et à la lutte contre les bandes de quartiers prévoit des peines d’emprisonnement de deux à vingt ans, pouvant aller jusqu’à la réclusion à perpétuité en cas de décès. Le texte définit la bande de quartier comme « tout groupe composé de deux personnes ou plus, appartenant à un ou à plusieurs quartiers d’habitation, qui commet un acte ou plus dans le but de créer un climat d’insécurité à l’intérieur des quartiers ou dans tout autre espace, ou dans le but d’en assurer le contrôle, en usant de violences morales ou physiques exercées à l’égard des tiers, en mettant en danger leurs vies, leurs libertés ou leur sécurité, ou en portant atteinte à leurs biens, avec port ou utilisation d’armes blanches ».
Ania N.