Le ministère palestinien de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur a révélé, mardi, l’ampleur tragique des pertes humaines et matérielles subies par le secteur éducatif depuis le début de l’agression menée par l’entité sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie occupée, le 7 octobre 2023. Selon les chiffres officiels, plus de 20 000 élèves ont été tués et plus de 31 000 blessés en un an de guerre dévastatrice.
Dans son communiqué, le ministère précise que 19 910 élèves ont été martyrisés à Ghaza et 30 097 autres blessés, tandis qu’en Cisjordanie, 148 élèves ont été tués, 1 042 blessés et 846 arrêtés par les forces de l’occupation. Ces chiffres traduisent, selon le ministère, une politique systématique visant à détruire l’avenir éducatif et intellectuel du peuple palestinien. Les pertes ne se limitent pas aux élèves : 1 037 enseignants et personnels administratifs ont également été martyrisés, et 4 740 autres blessés dans les deux territoires. En Cisjordanie, plus de 228 enseignants ont été arrêtés au cours des campagnes d’incursions et de répression menées quotidiennement par les forces sionistes. Le ministère a dressé un constat accablant sur l’état des infrastructures éducatives : 179 écoles publiques ont été totalement détruites dans la bande de Ghaza, 63 bâtiments universitaires ont été réduits en ruines, et plus de 118 écoles publiques, ainsi que plus de 100 établissements relevant de l’UNRWA, ont été endommagés ou bombardés. Pire encore, 30 écoles ont été complètement effacées du registre éducatif, élèves et enseignants inclus. En Cisjordanie, la violence sioniste a également ciblé des établissements d’enseignement : l’école de base Amira à Yatta, au sud d’Hébron, et l’école de base d’Aqaba, à Tubas, ont été détruites, tandis que huit universités et instituts supérieurs ont subi des incursions et des actes de sabotage répétés. Le ministère de l’Éducation a dénoncé une attaque systématique contre le savoir et la mémoire collective palestinienne, affirmant que l’entité sioniste ne se contente plus de détruire des vies, mais cherche à effacer les institutions qui incarnent la résilience et l’identité du peuple. « L’école palestinienne est devenue une cible militaire », souligne le communiqué, rappelant que nombre d’élèves ont été tués alors qu’ils se réfugiaient dans des salles de classe transformées en abris. Cette destruction méthodique du système éducatif révèle l’une des dimensions les plus sombres de l’agression : la guerre contre l’avenir. Dans une société où la jeunesse représente l’espoir et la continuité, l’élimination de toute possibilité d’éducation équivaut à une tentative d’effacement culturel et national. Le ministère appelle la communauté internationale, les organisations de défense des droits humains et les institutions éducatives mondiales à agir immédiatement pour protéger ce qui reste du système éducatif palestinien et pour traduire en justice les responsables de ces crimes. Derrière les chiffres se cache une réalité insoutenable : des salles de classe jonchées de débris, des tableaux noircis par la fumée, et des cahiers couverts de poussière — témoins silencieux d’une génération fauchée avant d’avoir pu apprendre, rêver, ou simplement vivre. La guerre de l’entité sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie n’a pas seulement détruit des bâtiments. Elle a assassiné le savoir, brûlé la mémoire et tenté d’anéantir l’avenir d’un peuple.
M. Seghilani
