Accueil À LA UNE C’EST LE NIGERIA QUI LE DIT : Le TSGP, un projet réalisable

C’EST LE NIGERIA QUI LE DIT : Le TSGP, un projet réalisable

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La persévérance de l’Algérie dans sa volonté de mener à terme le projet de gazoduc transsaharien reliant le Nigeria à l’Algérie via le Niger (Trans-Saharan Gas-Pipeline, TSGP) s’avère payante, comme le confirme la déclaration faite, ce lundi, par le président de la Chambre des représentants du Nigeria, Tajudeen Abbas, lors de l’audience que lui a accordée le ministre d’État, ministre des Hydrocarbures et des Mines, Mohamed Arkab, au siège du ministère.
Selon un communiqué du ministère, Tajudeen Abbas, après avoir salué les efforts de l’Algérie dans le soutien aux initiatives de coopération africaine, a cité le projet de gazoduc transsaharien, comme « un projet réalisable », d’autant plus qu’il ne traverse que trois pays, a-t-il ajouté. À ce propos, les deux parties ont rappelé qu’il s’agit de « l’un des plus importants projets énergétiques régionaux, visant à relier les réserves gazières nigérianes au réseau algérien afin de répondre à la demande croissante en gaz, tant sur les marchés africains voisins que sur les marchés européens ». Il a été procédé à l’examen de l’état d’avancement des travaux relatifs à l’étude de faisabilité technique et économique, lancée en mars dernier, note le communiqué. Le TSGP revient ainsi dans l’actualité après avoir été évoqué, en septembre dernier, à la faveur de la 4e édition de la Foire commerciale interafricaine qui s’est tenue à Alger, avec la disponibilité exprimée par l’Afreximbank à soutenir ce projet. Pour rappel, lors de l’audience que lui a accordée Mohamed Arkab, ainsi qu’à la délégation l’accompagnant, le président de l’Afreximbank, Benedict Oramah, a affirmé que son institution était prête à soutenir les projets énergétiques lancés par l’Algérie dans le cadre de ses efforts en faveur de l’intégration économique africaine, sachant que parmi ces projets, il y a le TSGP. Ce mégaprojet est avantagé par la qualité des relations entre l’Algérie et le Nigéria, mise en avant par Mohamed Arkab et Tajudeen Abbas, lors de leur rencontre, ce lundi. Les deux parties ont réaffirmé leur volonté commune de hisser ces relations à des niveaux supérieurs de partenariat. L’accent est mis sur les projets concrets et les programmes d’action conjoints favorisant l’intégration économique et le développement durable du continent, en particulier en matière de renforcement de la coopération entre les entreprises des deux pays dans l’industrie pétrolière et gazière. Dans ce sens, le président de la Chambre des représentants du Nigeria a exprimé « la fierté de son pays quant aux relations historiques de coopération avec l’Algérie », soulignant « la disposition du Nigéria à renforcer la coordination et l’action conjointe afin de concrétiser des projets stratégiques générateurs de bénéfices mutuels, notamment dans des secteurs vitaux », selon le communiqué du ministère. De son côté, Mohamed Arkab a salué « la dynamique qui caractérise les relations de l’Algérie avec les pays africains frères, dans le cadre de la politique énergétique nationale fondée sur le renforcement des partenariats Sud-Sud et l’élargissement de la présence du groupe Sonatrach sur la scène continentale, en cohérence avec les engagements de l’Algérie en matière de développement et d’intégration régionale, et en concrétisation de la vision africaine de développement fondée sur l’intégration et le partenariat effectif », selon la même source. Les moyens d’élargir les domaines de coopération afin d’y inclure des secteurs prioritaires d’intérêt commun, ainsi que l’échange d’expertises et de savoir-faire dans les domaines de la régulation, de la formation, et de l’élaboration d’études stratégiques liées au secteur des hydrocarbures, ont été examinés. L’accent a été mis également sur le renforcement de la coordination bilatérale dans les enceintes régionales et internationales (Organisation africaine des producteurs de pétrole, APPO ; Forum des pays exportateurs de gaz et Organisation des pays exportateurs de pétrole, OPEP. Étaient présents à cette audience : une délégation parlementaire nigériane, la secrétaire d’État auprès du ministre des Hydrocarbures et des Mines, chargée des Mines, Karima Bakir Tafer, et le vice-président de l’Assemblée populaire nationale, Ibrahim Fakhour, ainsi que l’ambassadeur du Nigéria en Algérie et des cadres du ministère.
M’hamed Rebah

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