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ECSEL EXPO 2025 CONFIRME LE VIRAGE DIGITAL PRIS PAR NOTRE PAYS : Alger, capitale du numérique africain 

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Le salon ECSEL EXPO 2025 s’est imposé comme la plus grande manifestation africaine dédiée à la transformation digitale et à la e-économie. 

En réunissant plus de 250 exposants et 30 000 visiteurs à Alger, il confirme la montée en puissance du numérique en Algérie et la volonté du pays d’occuper une place stratégique dans la carte africaine de l’innovation. Le monde vit une mutation économique sans précédent, portée par la révolution numérique. En Algérie, cette transformation n’est plus une perspective, mais une dynamique en marche. Le salon ECSEL EXPO Alger 2025, tenu du 15 au 18 octobre au Palais des Expositions des Pins Maritimes, a offert une démonstration éclatante de cette accélération. Pendant quatre jours, startups, grandes entreprises, institutions publiques et investisseurs ont transformé les halls de la Safex en un véritable laboratoire de la nouvelle économie. Les stands du salon ont révélé la vitalité d’un écosystème numérique en pleine expansion. Des solutions de paiement électronique aux technologies de l’intelligence artificielle, en passant par la cybersécurité, le cloud computing et la fintech, la diversité des domaines représentés traduit un marché en pleine maturité. Ce foisonnement témoigne de l’intérêt croissant des entreprises, grandes et petites, pour la digitalisation comme levier de performance et d’expansion. Le succès du salon illustre aussi une réalité nouvelle : l’Algérie est en train de devenir un pôle régional de la technologie. Comme l’a résumé Shamseddine Habhab, commissaire du salon, « la quatrième édition d’ECSEL EXPO confirme la place de l’Algérie comme centre africain du commerce électronique et des services numériques ».  Plus de 250 entreprises issues d’Algérie, d’Afrique, d’Europe et du monde arabe ont répondu présentes, parmi elles des startups de la diaspora algérienne venues de France, du Canada et du Qatar. Le public, quant à lui, s’est déplacé en masse : plus de 30 000 visiteurs ont franchi les portes du salon, confirmant la montée d’une véritable culture numérique dans le pays.

Des partenariats et des innovations structurantes

Le salon n’a pas seulement été une vitrine, mais aussi une plateforme d’action. Plusieurs accords de partenariat ont été signés entre entreprises locales et étrangères, dans des domaines stratégiques tels que le cloud, la cybersécurité et le paiement numérique. Ces alliances ouvrent la voie à de nouveaux investissements et à un transfert de technologies essentiel pour le développement du tissu économique algérien. Le lancement officiel du service Mobile Pay par le groupement bancaire national GIE Monétique a constitué un moment fort de cette édition, marquant une étape décisive dans la généralisation des paiements électroniques. Cette initiative illustre la confiance croissante des institutions financières dans les solutions numériques et la volonté de moderniser les services bancaires du pays. Le salon a également consacré un espace majeur à l’intelligence artificielle et à l’innovation ouverte. Un hackathon y a réuni des dizaines de jeunes développeurs, chercheurs et entrepreneurs pour concevoir des prototypes d’applications locales. Dans un autre espace, plus de 60 startups ont présenté leurs solutions dans les domaines du e-commerce, de la logistique intelligente et de la sécurité des données. L’édition 2025 a franchi un cap : ECSEL EXPO s’est affirmé comme une plateforme panafricaine du numérique. Le salon a accueilli de nombreux acteurs venus d’Afrique subsaharienne, venus explorer des opportunités de coopération avec leurs homologues algériens. Cette ouverture conforte la position d’Alger comme un pont technologique entre le nord et le sud du continent. Pour les organisateurs, cette dimension régionale est stratégique. Elle permet de renforcer les échanges de compétences et d’investissements intra-africains, tout en contribuant à bâtir une souveraineté numérique africaine. L’objectif affiché est clair : faire de l’Algérie un centre d’innovation capable d’exporter ses solutions technologiques vers les marchés voisins.

Vers une nouvelle culture d’entreprise

Mais le changement observé ne se limite pas à la technologie. Le salon a mis en lumière une mutation culturelle profonde du monde des affaires. Les entreprises algériennes intègrent de plus en plus les outils numériques dans leur fonctionnement quotidien : gestion de données, marketing digital, commerce en ligne, automatisation de la production.  Des ateliers et conférences ont abordé ces thématiques, insistant sur la formation, la cybersécurité et la gouvernance numérique. Les discussions ont aussi mis en avant le rôle crucial des jeunes entrepreneurs et des femmes dans cette transition. Comme l’a souligné Abderraouf Saïghi, directeur général adjoint du groupe Diyar El-Djazair, le numérique n’est plus une option : « Nous travaillons à construire un écosystème numérique organisé et durable, capable de créer de la valeur et de l’emploi. L’avenir économique de l’Algérie passera par l’innovation et l’éthique digitale. »  Le groupe, qui regroupe plusieurs startups et une pépinière d’entreprises technologiques, ambitionne désormais d’exporter ses services numériques vers l’Afrique et les États-Unis.

Des défis encore présents

Malgré cette dynamique prometteuse, le chemin du numérique reste semé d’embûches. Les infrastructures informatiques demeurent inégales selon les régions, et la pénurie de compétences spécialisées freine encore l’adoption des technologies avancées. S’ajoute à cela la nécessité de renforcer la sécurité numérique et de réguler le marché du e-commerce pour protéger les consommateurs. Le manque de culture de cybersécurité au sein des PME reste un point faible, que les autorités et les acteurs privés s’efforcent de corriger à travers des programmes de formation et de sensibilisation. Cependant, ces obstacles ne semblent plus insurmontables. Le cadre législatif s’améliore, les projets publics se multiplient, et les entrepreneurs algériens redoublent de créativité. L’optimisme est de mise : la digitalisation devient un choix stratégique irréversible pour diversifier l’économie et réduire la dépendance aux hydrocarbures.

L’Algérie, futur hub numérique africain

ECSEL EXPO 2025 n’a pas seulement célébré la technologie : il a acté un tournant. Le salon a démontré que l’Algérie dispose aujourd’hui d’un socle humain, institutionnel et technologique solide pour bâtir un économie de la connaissance.  Le pays s’inscrit désormais dans une trajectoire où innovation, entrepreneuriat et coopération régionale convergent vers un objectif commun : positionner Alger comme un hub numérique africain. L’événement a clos ses portes sur une conviction partagée : le futur économique de l’Algérie sera digital, collaboratif et durable.  Et si la révolution numérique mondiale semblait hier un défi lointain, elle apparaît aujourd’hui comme un horizon tangible — celui d’une Algérie connectée, compétitive et créatrice de son propre modèle de croissance.

M. Seghilani 

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