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EN VIOLATION DU CESSEZ-LE-FEU ET AU MÉPRIS DU DROIT INTERNATIONAL : L’entité sioniste bloque le passage de Rafah 

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Alors que l’espoir d’une réouverture du passage de Rafah semblait renaître après l’annonce palestinienne d’une reprise du trafic, l’entité sioniste a brutalement refermé la porte. 

Son gouvernement a déclaré que le poste frontalier resterait fermé « jusqu’à nouvel ordre », conditionnant son ouverture au « respect par la résistance palestinienne du cadre de l’accord conclu ».  Une décision immédiatement dénoncée comme une rupture des engagements pris dans le cadre du cessez-le-feu. Le bureau du Premier ministre de l’entité sioniste, Benyamin Netanyahou, a annoncé samedi que le passage de Rafah, reliant le sud de Ghaza à l’Égypte, resterait fermé « jusqu’à nouvel ordre ». Dans un communiqué, il a précisé que la réouverture du poste ne serait envisagée qu’en fonction de « la manière dont le mouvement de la résistance palestinienne applique l’accord de travail convenu, notamment concernant la restitution des otages morts ». Cette déclaration intervient à peine quelques heures après que l’ambassade de Palestine en Égypte eut annoncé la réouverture prochaine du passage de Rafah, prévue pour lundi, afin de permettre la circulation des blessés, des malades et des équipes humanitaires. La résistance palestinienne a immédiatement réagi, accusant l’entité sioniste de violer « de façon flagrante » les termes du cessez-le-feu et de se soustraire à ses engagements vis-à-vis des médiateurs et des garants de l’accord. Selon un communiqué du mouvement, « la poursuite de la fermeture du passage de Rafah, l’interdiction de la sortie des blessés et des malades, la restriction de la circulation des civils dans les deux sens, ainsi que le blocage de l’entrée du matériel nécessaire à la recherche des disparus sous les décombres, constituent une violation grave du droit humanitaire et une entrave directe aux opérations de secours ». Le mouvement a également dénoncé le refus de l’entité sioniste de laisser entrer les équipements spécialisés et les équipes médico-légales nécessaires pour identifier les corps, affirmant que cette obstruction retarde considérablement la récupération et la restitution des dépouilles. Face à cette situation, la résistance a exhorté les médiateurs régionaux et les puissances garantes de l’accord de trêve à intervenir sans délai pour contraindre l’entité sioniste à rouvrir le passage et à respecter l’ensemble de ses obligations. De son côté, la branche armée de la résistance palestinienne, les Brigades Al-Qassam, a réaffirmé son engagement envers l’accord conclu, précisant avoir « remis tous les otages vivants ainsi que les corps auxquels elle a pu accéder ». La formation a ajouté que « ce qui reste encore sous les ruines nécessite des moyens techniques spécifiques pour être localisé et extrait », assurant déployer « tous les efforts possibles pour clore ce dossier humanitaire dans les plus brefs délais ». 

La fermeture prolongée du passage de Rafah — seul point d’accès de Ghaza vers le monde extérieur qui n’est pas sous contrôle direct de l’entité sioniste — exacerbe une situation humanitaire déjà catastrophique. Des milliers de blessés attendent une évacuation urgente, tandis que les hôpitaux du territoire, dévastés et à court de médicaments, peinent à faire face à l’afflux continu de victimes. Ce nouveau blocage apparaît comme une pression politique supplémentaire exercée par l’entité sioniste, au moment où la communauté internationale réclame la mise en œuvre intégrale du cessez-le-feu et l’ouverture des voies humanitaires. En suspendant l’application d’un accord pourtant garanti par plusieurs médiations arabes et internationales, le gouvernement de l’occupation expose à nouveau son mépris des engagements et aggrave la souffrance d’une population déjà épuisée par un an de guerre et de siège. La résistance palestinienne, quant à elle, voit dans cette manœuvre un moyen pour l’entité sioniste de se soustraire à ses propres obligations tout en essayant de délégitimer l’accord en cours. L’enjeu dépasse le simple contrôle d’un point de passage : il symbolise la bataille entre une puissance occupante qui veut garder la main sur chaque souffle de Ghaza et une population qui tente désespérément de retrouver un minimum de vie et de dignité.

M. Seghilani

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