L’armée de l’entité sioniste a, de nouveau, franchi la frontière syrienne, dimanche, en menant une incursion terrestre dans la région de Qouneïtra, au sud du pays. Selon des sources locales citées par les médias syriens, une patrouille israélienne s’est avancée en direction de la localité de Saïda al-Hanout, dans la campagne méridionale de Qouneïtra, avant d’installer un point de contrôle temporaire. Les témoins rapportent que les soldats ont procédé à des fouilles et à des interrogatoires sommaires des passants, les questionnant sur la présence supposée d’armes ou de munitions dans les environs. Le dispositif est resté en place environ une heure avant que les forces d’occupation ne se retirent sans affrontement direct. Cette opération s’inscrit dans une série d’incursions et d’agressions répétées de l’entité sioniste sur le territoire syrien, notamment dans les régions du sud. Depuis la chute du gouvernement précédent, le 8 décembre 2024, Damas dénonce une intensification des violations israéliennes visant à affaiblir la stabilité sécuritaire dans les zones frontalières. Quelques jours plus tôt, des sources syriennes avaient déjà signalé un autre épisode similaire dans le village d’Ofanya, au nord de Qouneïtra, où une patrouille israélienne aurait pénétré à l’intérieur du territoire syrien et perquisitionné deux habitations. Ces incursions, bien que de courte durée, traduisent une stratégie d’intimidation et de contrôle du terrain, notamment dans des secteurs considérés comme sensibles par Tel-Aviv. Les observateurs soulignent que ces manœuvres s’ajoutent à une longue liste de violations du droit international commises par l’entité sioniste sur le sol syrien. Depuis plusieurs années, les forces israéliennes mènent des frappes aériennes et des opérations clandestines ciblant des positions militaires syriennes et des infrastructures civiles sous prétexte de «menaces sécuritaires ». Pour Damas, il s’agit là d’un comportement provocateur et illégal, visant à maintenir la pression sur la Syrie affaiblie par plus d’une décennie de guerre. Les autorités syriennes ont, à plusieurs reprises, porté ces dossiers devant les instances internationales, sans obtenir jusqu’ici de réponse ferme ni de condamnation effective. L’incursion de Saïda al-Hanout illustre une nouvelle fois la fragilité du sud syrien, zone stratégique proche du plateau du Golan occupé, où la présence militaire israélienne demeure un facteur de tension permanent. Cette escalade graduelle, menée à bas bruit mais avec constance, fait craindre un retour progressif des confrontations ouvertes sur ce front longtemps gelé. L’épisode de Qouneïtra, discret dans son déroulement mais lourd de symboles, rappelle que la souveraineté syrienne reste quotidiennement bafouée dans l’indifférence d’une communauté internationale habituée à ces violations.
M.S.