Le Conseil de sécurité de l’ONU a prolongé vendredi pour un an l’embargo sur les armes et équipements militaires à destination d’Haïti, sauf exceptions, et ajouté deux personnes sur sa liste de sanctions.
La résolution 2794, ainsi adoptée, vise à proroger le régime de sanctions contre Haïti, qui comprend un embargo sur les armes, une interdiction de voyager et des mesures de gel des avoirs, pour une durée d’un an à compter de la date d’adoption de cette résolution. En 2022, pour tenter de freiner l’escalade de la violence des gangs qui ravagent le pays, le Conseil avait mis en place un régime de sanctions incluant un embargo ciblé sur les armes, renforcé ensuite pour interdire tous les transferts d’armements vers Haïti, embargo qui exclut toutefois les forces de l’ordre haïtiennes et la mission internationale d’aide à la police. Soulignant son inquiétude quant à l’impact du trafic d’armes à destination des gangs, le Conseil a prolongé vendredi cet embargo d’un an, dans une résolution adoptée à l’unanimité. Le Conseil a d’autre part prolongé vendredi pour un an le régime de sanctions ciblées (interdiction de voyager, gel des avoirs) mis en place en 2022, ajoutant deux personnes à la liste.
La Chine se félicite du renouvellement des sanctions contre les gangs haïtiens
La Chine se félicite de l’adoption d’une résolution du Conseil de sécurité de l’ONU renouvelant le régime de sanctions contre les gangs haïtiens, a déclaré Fu Cong, représentant permanent de la Chine auprès des Nations Unies. Dans une déclaration après le vote vendredi au Conseil de sécurité, le diplomate chinois a estimé que « ce régime de sanctions est une mesure clé pour contenir les crimes violents et améliorer la situation de la sécurité en Haïti ». Et de préciser que « la résolution adoptée vendredi demande aux Etats membres des Nations unies de prendre des mesures efficaces pour renforcer le contrôle des frontières, empêcher le trafic d’armes, aider les autorités haïtiennes à renforcer la surveillance des armes et des munitions, et rendre compte des progrès réalisés en termes de mise en œuvre au Comité des sanctions et à son groupe d’experts ». Selon M. Fu, le régime de sanctions « n’est qu’un des outils permettant de répondre aux crises en Haïti. La résolution des multiples crises sur l’île nécessite une approche intégrée et dépend en fin de compte des efforts locaux. Tous les partis et factions politiques de ce pays doivent renforcer leur unité, faire preuve de responsabilité, faire avancer efficacement le processus politique mené par et pour les Haïtiens, et se consacrer véritablement à la stabilité et au développement du pays ». Et de conclure que la Chine « est disposée à continuer de travailler avec la communauté internationale et à jouer un rôle constructif pour aider Haïti à sortir de la crise et à parvenir rapidement à l’indépendance et à l’autosuffisance ».
R. I.