Onze membres de la famille Abou Chaban, dont sept enfants et trois femmes, ont été tués vendredi à Ghaza lors d’une frappe sioniste visant leur véhicule dans le quartier de Zaytoun. La résistance palestinienne dénonce une nouvelle « atrocité préméditée » et accuse l’occupation de saboter le cessez-le-feu.
La résistance palestinienne a condamné avec force le massacre perpétré vendredi par les forces d’occupation israéliennes dans le quartier de Zaytoun, à l’est de Ghaza, où une frappe de char a visé directement un véhicule civil transportant des membres de la famille Abou Chaban. L’attaque a coûté la vie à onze personnes, parmi lesquelles sept enfants et trois femmes, alors qu’elles tentaient de regagner leur domicile après plusieurs jours d’évacuation. Dans un communiqué, le mouvement a dénoncé « une violation flagrante de toutes les valeurs humaines et des lois internationales », affirmant que cette nouvelle tuerie « révèle la volonté préméditée de l’ennemi d’exterminer des civils sans défense ». Selon la résistance, cette attaque s’inscrit dans une série de violations continues du cessez-le-feu récemment conclu sous médiation internationale, rappelant que « l’occupation poursuit ses agressions malgré ses engagements écrits ». Le communiqué souligne que « le sang des enfants et des femmes palestiniens demeure la cible directe de la machine de guerre sioniste », ajoutant que le massacre de Zaytoun « vient s’ajouter à une longue liste de crimes et de massacres commis par l’occupation ». La résistance a également exhorté les États-Unis et les médiateurs régionaux à « intervenir de manière sérieuse pour contraindre Israël à respecter le cessez-le-feu et à cesser de viser les civils ». Les organisations internationales de défense des droits humains ont également été appelées à « assumer leurs responsabilités morales et juridiques en exerçant une pression réelle sur l’occupation afin de mettre fin à ses crimes de guerre et de traduire ses dirigeants devant la justice internationale ». Selon des sources locales, l’attaque de vendredi n’est pas un cas isolé. Les forces israéliennes continuent de tirer sur des civils rentrant dans leurs quartiers détruits, notamment à Khan Younès et à l’est de Ghaza. Le correspondant d’Al-Mayadeen sur place a rapporté qu’une femme avait été blessée par les tirs d’un drone israélien dans la localité d’Absane al-Jadida, au sud du territoire. Le Centre palestinien des droits humains a recensé jusqu’à mercredi dernier trente-six violations du cessez-le-feu par l’armée d’occupation, un chiffre en constante augmentation, qui témoigne selon lui du « mépris d’Israël pour les engagements internationaux et pour la vie humaine ». Alors que la communauté internationale se félicite encore du fragile accord humanitaire, le massacre de Zaytoun illustre, une fois de plus, l’impunité dont jouit l’occupation et le drame permanent vécu par les familles palestiniennes de Ghaza, qui continuent de payer le prix le plus lourd de cette guerre sans fin.
M. S.