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MADAGASCAR : Guterres appelle au rétablissement de l’ordre constitutionnel

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Le Secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres, a condamné le changement anticonstitutionnel de gouvernement à Madagascar, à la suite de la prise du pouvoir par les militaires, appelant au retour « à l’ordre constitutionnel et à l’Etat de droit ». « 
Le SG de l’ONU condamne le changement anticonstitutionnel de gouvernement à Madagascar et appelle également au retour à l’ordre constitutionnel et à l’Etat de droit « , indique un communiqué de l’organisation internationale, repris vendredi par des médias. Antonio Guterres  » prend note de la décision du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine de suspendre immédiatement la participation du pays à toutes les activités de l’Union ( ) jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays », ajoute la même source.
Le SG des Nations Unies encourage  » toutes les parties prenantes malgaches, y compris la jeunesse, à œuvrer ensemble pour s’attaquer aux causes profondes de l’instabilité dans le pays, tout en faisant part de la disponibilité de l’Organisation à œuvrer dans ce sens aux côtés d’autres organisations comme l’Union africaine et la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC), conclut le communiqué.

La Commission de l’UA dépêche une délégation
La Commission de l’Union africaine a annoncé jeudi l’envoi d’une délégation de haut niveau à Madagascar, dans un contexte d’instabilité politique persistante dans ce pays. Cette annonce fait suite aux décisions adoptées par le Conseil de paix et de sécurité de l’UA sur la situation à Madagascar, a-t-elle précisé dans un communiqué. A cette occasion, le président de la Commission de l’UA, Mahmoud Ali Youssouf, a souligné l’urgence d’efforts diplomatiques concertés pour promouvoir un dialogue authentique et constructif entre les parties malgaches, en vue de faciliter un retour pacifique à l’ordre démocratique constitutionnel, selon le communiqué.
En coordination avec la Communauté de développement de l’Afrique australe, la Commission enverra également des membres du Groupe des sages et un envoyé spécial à Antananarivo dans les prochains jours, a-t-on indiqué. M. Youssouf a exhorté toutes les parties prenantes malgaches à s’engager, de bonne foi, dans un esprit de compromis et d’unité nationale, vers une résolution pacifique et consensuelle de la situation politique actuelle, ajoute la même source. L’Union africaine (UA) avait annoncé mercredi la suspension avec effet immédiat du Madagascar de ses instances, après les changements anticonstitutionnels qu’a connus ce pays ces derniers jours, à la suite de la prise du pouvoir par les militaires. Le colonel Michael Randrianirina a prêté serment vendredi en tant que président de Madagascar devant la Haute Cour constitutionnelle.

29.000 personnes confrontées à une faim extrême
Par ailleurs, et sur un autre volet, l’ONU a fait état de près de 29.000 habitants de la région du Grand Sud à Madagascar qui sont actuellement confrontés à une insécurité alimentaire de niveau d’urgence, selon la Classification intégrée des phases de la sécurité alimentaire (IPC). Ce chiffre pourrait atteindre 110.000 d’ici 2026, a indiqué le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) de l’ONU. Selon l’ONU et ses partenaires, « près de 29.000 personnes sont confrontées à une faim extrême – ou IPC 4 – dans la zone du Grand Sud », a-t-on précisé, ajoutant que « ce chiffre devrait grimper à 110.000 d’ici début 2026 ». « La faim, les chocs climatiques et les flambées épidémiques alimentent les besoins humanitaires », a souligné OCHA. Ces dernières années, Madagascar a été confronté à une sécheresse liée à El Nino, à plusieurs cyclones et à des invasions de criquets qui ont ravagé les récoltes. L’épidémie de paludisme apparue début 2025 a constitué un fardeau supplémentaire pour un système de santé déjà fragile. Avec le soutien de l’ONU et de ses partenaires, les autorités malgaches finalisent un plan national de réponse humanitaire visant à faire face aux problèmes d’insécurité alimentaire, de malnutrition et de maladies. Ce plan sera en vigueur jusqu’en avril 2026. Les partenaires travaillent également à des dispositifs de préparation avant la saison des cyclones, a indiqué le OCHA. La classification IPC a été élaborée par le Programme alimentaire mondial (PAM), l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef). Elle comprend cinq phases, allant d’une insécurité alimentaire minimale à une famine catastrophique.
R. I.

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