Accueil CULTURE En hommage à l’artiste Mohamed Aksouh : Vernissage d’une exposition à Alger

En hommage à l’artiste Mohamed Aksouh : Vernissage d’une exposition à Alger

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Un bel hommage a été rendu, mercredi à Alger, à Mohamed Aksouh, un des doyens des artistes plasticiens algériens, à travers l’exposition d’une vingtaine de ses œuvres qui rappellent le parcours artistique singulier de ce grand artiste qui a voué plus de 60 ans de sa vie au service du patrimoine culturel algérien.
Organisée par l’Agence algérienne pour le Rayonnement culturel (AARC), l’exposition est visible jusqu’au 30 du mois en cours au Musée national des Beaux Arts à Alger, présentant des toiles aux formats moyens et petits, conçues entre 2000 et 2021, quelques documents d’archives en vitrine, du Musée et de l’artiste, en lien avec son activité artistique foisonnante depuis 1962. Les quelques tableaux exposés, parmi l’œuvre colossale de Mohamed Aksouh ne portent pas de titres, un choix délibéré de l’artiste qui vise à faire éclore le sens de chaque pièce, à travers l’interprétation strictement personnelle et libre du récepteur, qui s’approprie l’œuvre ainsi achevée, la faisant alors, sienne. « Donner un titre à une toile reviendrait à l’enfermer dans la thématique proposée par son intitulé, ce qui, de toute évidence, empêche les diverses possibilités de son enrichissement par l’interprétation de chaque visiteur, selon sa perception, son expérience et son vécu », explique Mohamed Aksouh. Inspirée par la mer, le désert et la lumière d’Alger, l’œuvre de l’artiste évolue d’une abstraction colorée vers des compositions plus épurées, dominées par le blanc et les nuances d’ocre. A travers la peinture, la gravure et la sculpture, M. Aksouh, artiste accompli et poète des formes et des couleurs, exprime une quête spirituelle et poétique, liant la matière à la lumière dans des œuvres singulières, empreintes de modernité, qualifiées de « splendeurs cosmiques », peintes dans différentes techniques, à la gouache, à l’aquarelle ou encore à l’huile. Le commissaire de cette belle exposition, Ahmed Chaouki Adjali, a estimé qu’il était « important de rendre ce grand hommage au Musée national des Beaux Arts, un lieu hautement symbolique à la hauteur de l’événement et du charisme de cet illustre artiste ». Pour sa part, la Cheffe de département Arts visuels et Patrimoine, à l’AARC, Mme Meriem Ait El Hara, a fait part de son « bonheur de voir l’AARC et le Musée national des Beaux Arts, accueillir une exposition de l’immense artiste Mohamed Aksouh ». Né en 1934 à Alger, Mohamed Aksouh, artiste-peintre et graveur algérien non figuratif, est considéré comme l’un des pionniers de la peinture moderne en Algérie. Formé dans un premier temps, comme forgeron, il découvre l’art à la Maison des jeunes d’Hussein Dey avant de s’établir en France en 1965, où il poursuit une carrière marquée par l’expérimentation des mélanges et des couleurs, à la recherche de la lumière. Mohamed Aksouh est une figure majeure de l’art contemporain algérien, un passeur entre deux rives, entre la lumière du Sud et la rigueur de l’abstraction. Son parcours illustre la fusion entre artisanat et art, matière et esprit, silence et lumière une peinture habitée par la mémoire d’Alger et la quête universelle de la beauté. Mohamed Aksouh a exposé dans de nombreuses galeries et musées à travers le monde, Son œuvre colossale est saluée pour sa profondeur spirituelle, son ancrage méditerranéen et son abstraction poétique.

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