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ESPAGNE : Grève générale en solidarité avec Ghaza

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L’Espagne a vécu hier une journée historique de mobilisation. À l’appel des principales centrales syndicales et des organisations étudiantes, le pays a observé une grève générale nationale pour dénoncer ce que les organisateurs qualifient de « génocide contre le peuple palestinien à Ghaza », en cours depuis deux ans. Plus de 200 manifestations ont eu lieu à travers le pays, notamment à Madrid, Barcelone, Valence et Séville. Ce mouvement social sans précédent visait à exprimer la colère populaire face à la guerre, mais aussi à exiger la rupture totale des relations politiques, commerciales et culturelles entre l’Espagne et Israël. Les organisateurs ont invoqué des précédents historiques, comme le boycott du régime de l’apartheid sud-africain dans les années 1980, pour justifier leur appel à l’action. « Nous devons imposer un changement concret dans la politique de notre gouvernement envers Israël », a déclaré Santiago de la Iglesia, porte-parole de l’Union générale des travailleurs. Selon lui, cette grève représente « l’aboutissement d’un long parcours syndical de solidarité internationale, qui vise à placer la justice au-dessus des intérêts économiques ». La mobilisation s’est déroulée dans un climat d’indignation populaire, amplifié par l’attaque récente d’Israël contre la “Flottille de la Résilience”, un convoi humanitaire parti de Barcelone pour tenter de briser le blocus de Ghaza. L’assaut de la marine israélienne, mené en eaux internationales, a conduit à l’arrestation de plusieurs militants européens, dont des Espagnols, provoquant une onde de choc dans les milieux syndicaux, étudiants et politiques. La secrétaire générale de la Fédération des étudiants, Coral Campos, a qualifié la grève d’« acte de dignité et de conscience morale ». Elle a souligné que « les jeunes d’Espagne refusent de rester silencieux face aux massacres et aux déplacements forcés que subit la population de Ghaza ». De son côté, Álvaro Obeira, porte-parole du collectif Solidarité Ouvrière et coordinateur de la mobilisation, a insisté sur la dimension politique du mouvement : « Cette grève n’est pas seulement un geste symbolique ; elle vise à contraindre le gouvernement à mettre fin à toute forme de complicité avec un État qui commet des crimes contre l’humanité. » Un écho jusqu’aux États-Unis La vague de solidarité avec Ghaza a aussi traversé l’Atlantique. À New York, des centaines d’étudiants de l’Université Hofstra ont organisé une marche baptisée “Student Voices for Palestine”, partie de Times Square jusqu’au siège des Nations unies à Manhattan. Les manifestants ont brandi des drapeaux palestiniens et scandé des slogans exigeant la levée du blocus de Ghaza et la libre circulation de l’aide humanitaire. Les organisateurs ont affirmé que cette marche s’inscrivait dans une série d’initiatives étudiantes à travers les États-Unis pour dénoncer la guerre et réclamer justice pour la Palestine. « Le jeune public américain ne veut plus que son silence soit assimilé à de l’indifférence », a déclaré l’un des coordinateurs du mouvement, ajoutant que ces mobilisations traduisent « une prise de conscience morale d’une nouvelle génération décidée à défendre la liberté et la dignité humaine ». La journée de grève d’hier en Espagne, conjuguée à la montée des mobilisations étudiantes internationales, marque un nouvel élan mondial de solidarité avec Ghaza. Ce mouvement, porté à la fois par les travailleurs, les universitaires et la jeunesse, illustre une fatigue croissante face à l’impunité israélienne et un appel pressant à un changement politique global. Des rues de Madrid à celles de New York, la même exigence résonne : que la justice et la vie humaine prévalent sur les alliances et les calculs géopolitiques.
M. S.

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