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LE BUREAU MÉDIATIQUE DES PRISONNIERS PALESTINIENS DÉNONCE : Marwan Barghouthi s’est vu fracturer les cotes

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Le bureau médiatique des prisonniers palestiniens, rattaché à la résistance palestinienne, a annoncé mercredi que le dirigeant du mouvement Fatah, Marwan Barghouthi, a été blessé lors d’un transfert en détention au cours duquel il aurait reçu des coups causant des fractures à plusieurs de ses cotes.
L’incident remonterait à la mi-septembre, selon le communiqué. D’après le communiqué diffusé sur la chaîne Telegram du bureau, Barghouthi a été pris pour cible par des membres d’une unité carcérale israélienne lors de son transfert de la prison de Ramon vers la prison de Megiddo. Huit membres de l’unité dite «Nahshon» seraient intervenus pendant l’opération de transfert, précisent les sources. Le responsable politique aurait perdu connaissance et présenté des fractures à quatre cotes à la suite des coups reçus. Le même message ajoute que l’agression s’est produite «pendant le transfert» et qualifie l’intervention de la «unité de répression des prisons» de circonstance menaçante et violente à l’encontre du détenu. Le mouvement Fatah a condamné, mercredi, ce qu’il a qualifié d’«agression israélienne barbare» contre son membre du comité central, affirmant que cet acte « ne brisera pas sa volonté ». Dans un communiqué, Fatah a dénoncé une «violation flagrante» des conventions et textes internationaux, en particulier la IVe Convention de Genève, et a appelé la communauté internationale ainsi que les organisations des droits de l’homme compétentes à intervenir afin de mettre fin, selon elle, aux « violations » commises par le système carcéral de l’occupation. Fatah a en outre déclaré tenir le gouvernement israélien pleinement responsable de l’intégrité physique et de la sécurité de Marwan Barghouthi, insistant sur le fait que les mesures « répressives et d’acharnement » de l’administration pénitentiaire bafouent, d’après elle, le droit et les traités internationaux.

Qui est Marwan Barghouthi ?
Marwan Barghouthi est l’une des figures politiques palestiniennes les plus connues et les plus populaires dans la rue palestinienne. Condamné par les autorités israéliennes en 2004, il purge depuis 2002 cinq peines d’emprisonnement à perpétuité pour son rôle présumé dans les événements liés à l’intifada dite d’Al-Aqsa (automne 2000). Sa longue détention en a fait un symbole politique — et un point de friction fréquent entre les autorités israéliennes et les factions palestiniennes. En août dernier, un autre épisode avait déjà suscité l’indignation : le ministre israélien de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, s’était introduit dans la cellule de Barghouthi, selon une vidéo diffusée par des médias israéliens, et aurait proféré des menaces à son encontre. Les images et les déclarations de l’époque avaient provoqué une vague de condamnations et souligné la tension persistante autour du sort du prisonnier.

Les enjeux juridiques et humanitaires
Les allégations de violences durant des transferts de détenus posent plusieurs questions juridiques et humanitaires. Si elles sont avérées, elles pourraient constituer des violations des obligations internationales en matière de traitement des prisonniers et du respect de la dignité humaine, garanties notamment par les conventions relatives au droit international humanitaire et aux droits de l’homme. Les organisations internationales et ONG de défense des droits des prisonniers surveillent régulièrement la situation dans les établissements pénitentiaires et les transferts sensibles, qui sont des moments où les détenus peuvent être particulièrement vulnérables. Les appels répétés à des enquêtes impartiales et indépendantes visent à établir les faits et à garantir que toute atteinte à l’intégrité physique soit documentée et sanctionnée conformément au droit. Les déclarations du bureau médiatique des prisonniers et la réaction de Fatah rendent probable une nouvelle série d’appels diplomatiques et médiatiques pour la clarification et l’enquête. Les autorités pénitentiaires israéliennes n’ont, à ce stade, pas publié de commentaire public détaillé sur l’incident — information à confirmer si des communiqués officiels sont émis.
Pour l’heure, la famille politique et les partisans de Barghouthi considèrent ces faits comme une tentative d’intimidation qu’ils condamnent fermement, tandis que les défenseurs des droits humains réclament des investigations indépendantes pour établir les responsabilités et protéger la santé et la sécurité du détenu. L’annonce de blessures graves infligées à Marwan Barghouthi durant un transfert carcéral relance le débat sur le traitement des prisonniers politiques, la responsabilité des autorités pénitentiaires et l’application des normes internationales en matière de droits de l’homme. Alors que Fatah exige des réponses et que la résidence politique de Barghouthi continue d’attirer l’attention populaire, l’affaire pose une nouvelle fois la question des garanties minimales de protection pour les détenus dans le contexte du conflit.
M. Seghilani

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