Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a réaffirmé la position de son pays sur la question du Sahara occidental, qui est l’émanation des résolutions de l’ONU et du Conseil de sécurité de l’ONU et qui appellent à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
Cette déclaration du diplomate russe, représentant un pays membre du Conseil de sécurité de l’Onu, intervient alors que cette institution s’apprête à débattre d’une résolution qui pourrait relancer le processus de paix onusien et prolonger le mandat de la Minurso qui prendra fin le 30 octobre prochain. Elle intervient également alors que Nasser Bourita, le ministre marocain des Affaires étrangères continue de faire la promotion du prétendu plan de règlement du conflit du Sahara occidental, une manœuvre aux antipodes des résolutions de la communauté internationale, qu’il tient à présenter comme seul cadre de règlement de ce conflit qui dure depuis 1975, année de l’invasion du Sahara occidental après le retrait de la puissance administrante : l’Espagne. M. Lavrov qui répondait à une question sur les événements liés à la question palestinienne et à la question du Sahara occidental, a expliqué que Moscou adopte une position unifiée sur toutes les questions similaires, soulignant que cette question est à l’ordre du jour des Nations unies depuis une cinquantaine d’années. Il n’a pas manqué, dans ce cadre, de rappeler qu’il existe des résolutions claires du Conseil de sécurité sur la manière de résoudre la question du Sahara occidental, par le biais du droit à l’autodétermination. Ce principe a toujours fait l’objet d’un consensus au sein du Conseil de sécurité, a-t-il affirmé, soulignant que « la Russie considère que toute solution acceptable pour toutes les parties est une solution légitime ». C’est une façon claire de faire barrage aux velléités du Maroc et ses soutiens dans le Conseil de sécurité qui tentent de faire adopter une résolution qui priverait le peuple sahraoui de son droit à une solution juste qui garantirait ses droits. S’agissant de la position du président Donald Trump, à la fin de son premier mandat, ayant reconnu le Sahara occidental comme faisant partie du Maroc, le chef de la diplomatie russe a affirmé que la Russie «ne considérera pas l’affaire comme close tant qu’un accord entre toutes les parties concernées, basé sur un juste équilibre des intérêts n’a été conclu». Le chef de la diplomatie russe a déclaré que les résolutions du Conseil de sécurité internationale restent la seule référence valable à l’heure actuelle, ajoutant : «Si une nouvelle résolution basée sur d’autres principes est élaborée pour la solution (du contentieux), nous serons prêts à en débattre, à condition qu’elle soit acceptable pour toutes les parties prenantes». L’intervention du diplomate russe est claire dans le sens où elle insiste sur le principe d’une solution juste et surtout acceptée par toutes les parties, ce qui est considéré par de nombreux observateurs comme un « Niet » ferme de la Russie à toutes manœuvres visant à priver le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination, reconnu et surtout garanti par toutes les résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU.
Slimane B.