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SOMMET DE CHARM EL-CHEIKH : Trump et Sissi coprésident une réunion pour la paix à Ghaza

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Le grand rendez-vous diplomatique de ce lundi à Charm El-Cheïkh s’est ouvert dans une atmosphère aussi solennelle que pleine de sous-entendus politiques. Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi et son homologue américain Donald Trump coprésident aujourd’hui le Sommet de la paix de Charm El-Cheïkh, avec la participation de plus de trente États et organisations régionales et internationales. L’objectif affiché : mettre fin à la guerre à Ghaza, relancer les efforts pour la stabilité régionale et ouvrir une nouvelle page dans les relations du Moyen-Orient. Selon la présidence égyptienne, le programme du sommet comprend une séance plénière rassemblant les chefs d’État et de Gouvernement participants. Avant le début des travaux, le président Sissi est arrivé sur place pour accueillir personnellement les délégations étrangères, dans une mise en scène diplomatique destinée à rappeler le rôle central de l’Égypte dans les négociations de paix au Proche-Orient. Le porte-parole de la présidence égyptienne a indiqué que les travaux de la conférence débuteront dans l’après-midi, en présence de représentants de trente pays, afin de célébrer la signature de l’accord de cessez-le-feu à Ghaza et d’en consolider les engagements politiques. Mais la surprise du jour est venue de l’entité sioniste. Malgré une invitation directe du président américain Donald Trump, le Premier ministre de l’occupation, Benyamin Netanyahou, ne participera pas au sommet. Son bureau a justifié cette absence par « l’entrée dans la période des fêtes religieuses ». Toutefois, la presse israélienne a rapporté une autre version : Netanyahou aurait préféré se retirer pour éviter une rencontre publique avec le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, également attendu à Charm El-Cheïkh. Selon des sources diplomatiques citées à Tel-Aviv, la décision aurait été prise après une conversation téléphonique entre Trump, alors présent en Israël, et Sissi. Trump aurait transmis à son homologue égyptien la confirmation de la participation de Netanyahou, avant que celui-ci ne fasse volte-face. Le bureau de Netanyahou a malgré tout remercié Donald Trump pour ses « efforts visant à élargir le cercle de la paix par la force ». Le chef du gouvernement israélien aurait assisté à une session spéciale de la Knesset en présence du président américain avant le départ de ce dernier vers l’Égypte. Peu après, la présidence égyptienne a publié une mise à jour officielle, confirmant l’absence de Netanyahou du sommet, et évoquant « des raisons liées aux fêtes religieuses».

Large participation arabe et internationale
En revanche, la présence arabe est notable. L’Arabie saoudite participe à la rencontre par une délégation dirigée par le ministre des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhane, signe que Ryadh souhaite peser sur les discussions liées à la reconstruction de Ghaza et aux garanties de sécurité régionales. La participation confirmée de plusieurs pays européens, asiatiques et africains, ainsi que de représentants de l’ONU et de la Ligue arabe, confère, à ce sommet, une portée internationale inédite depuis le déclenchement de la guerre d’extermination contre le peuple palestinien il y a plus de deux ans. Au-delà des discours de paix, le sommet de Charm El-Cheïkh s’inscrit dans une dynamique complexe, où chaque acteur cherche à réaffirmer son influence dans le nouvel équilibre du Moyen-Orient post-Ghaza. Pour l’Égypte, il s’agit de reprendre l’initiative régionale en matière de médiation, face à la Turquie, au Qatar ou à l’Iran. Pour Washington, ce sommet offre à Donald Trump l’occasion de se positionner en artisan du « retour de la paix », après avoir longtemps soutenu sans réserve Israël dans sa guerre contre Ghaza. L’absence de Netanyahou, en revanche, illustre le malaise d’Israël dans une scène internationale où l’image du gouvernement sioniste est ternie par les accusations de crimes de guerre et de violations massives du droit international. Au milieu de ces calculs géopolitiques, le peuple palestinien demeure le grand absent de la table : Ghaza reste meurtrie, assiégée, affamée, tandis que les puissances débattent du mot « paix » comme d’un symbole plus que d’une réalité. Le Sommet de Charm El-Cheïkh, malgré ses promesses, pourrait bien n’être qu’une escale dans la longue route vers une paix véritable, celle qui passe par la justice et la reconnaissance des droits du peuple palestinien.
M. Seghilani

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