Accueil À LA UNE PROJET DE LOI DE FINANCES 2026 : Priorité à l’investissement

PROJET DE LOI DE FINANCES 2026 : Priorité à l’investissement

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Pour l’exercice 2026, l’Algérie aura une politique financière claire destinée à assurer le flux des investissements et leur exécution, conformément aux instructions données par le président Abdelmadjid Tebboune, lors du Conseil des ministres qu’il a présidé, il y a deux semaines, et qui a adopté le projet de loi de finances (PLF) 2026.
Il s’agit, également, selon les mêmes instructions de la préservation des grands équilibres financiers et du maintien des transferts financiers sociaux, outre la non introduction de nouveaux impôts et l’instauration d’une assiette fiscale non contraignante, mais plus efficace pour lutter contre l’évasion et les comportements négatifs. Le PLF 2026 répond à ces exigences. Il va être examiné par la commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale, qui compte l’enrichir en associant des experts et des spécialistes pour assurer un traitement global et efficace de tous ses volets. La répartition des budgets sur les secteurs d’activité dans le PLF-2026 est instructive. Fait significatif : une grande part du budget global, qui s’élève à 17.636,66 milliards DA, est consacrée à l’investissement. En effet, ce sont 15 816,81 milliards DA qui vont au budget d’équipement, c’est à dire près de 83 % du budget total. Tout aussi significative, la part consacrée aux dépenses de fonctionnement : 1.933,68 milliards DA (11,2 % du budget global). Par secteur, en ordre décroissant : le ministère des Finances (3 384 milliards de dinars), le ministère de la Défense nationale (3 205 milliards) le ministère de l’Éducation nationale (1 851 milliards), le ministère de l’Intérieur, des Collectivités locales et des Transports (1 535 milliards), le ministère de la Santé (1 048 milliards), le ministère des Travaux publics et des Infrastructures de base (889 800 milliards), le ministère de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche (886 452 milliards), le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme, de la Ville et de l’Aménagement du territoire (859 307 milliards), le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale (811 417 milliards) le ministre de l’Enseignement supérieur et la Recherche scientifique (807 136 milliards),…. Cette répartition traduit le maintien des orientations visant à améliorer les services publics dans les secteurs de l’Education (par le renforcement des infrastructures scolaires), de la Santé (la création de nouveaux établissements de santé) et des Collectivités locales (amélioration des services publics de base) ainsi que la poursuite du programme de construction de logements destinés à répondre aux besoins des couches les plus larges de la société. Les transferts sociaux en faveur des institutions publiques sont maintenus, de même que les transferts directs aux citoyens, en particulier pour l’allocation chômage, ainsi que les subventions aux produits de large consommation. On sait que le PLF 2026 a été favorablement accueilli par les associations nationales de protection du consommateur qui notent qu’il n’y aura aucune augmentation ni nouveaux impôts affectant le pouvoir d’achat du citoyen malgré une conjoncture économique mondiale défavorable. Bonne nouvelle pour les opérateurs et professionnels des énergies renouvelables : dans le cadre du soutien à la production nationale, notamment solaire, les autorités ont décidé d’alléger la pression fiscale sur les intrants utilisés pour la fabrication de panneaux solaires photovoltaïques en leur accordant la possibilité de bénéficier d’un droit de douane réduit de 5 %. Il s’agit, explique-t-on dans l’exposé des motifs, de faire face à la concurrence féroce dans ce domaine, notamment celle des panneaux solaires photovoltaïques importés d’assurer la sécurité énergétique et diversifier les sources d’énergie avec des alternatives plus propres et plus durables, afin de protéger l’environnement algérien. Les pouvoirs publics indiquent ainsi leur volonté de renforcer l’émergence d’un tissu industriel national performant, capable de répondre à la demande intérieure croissante, tout en soutenant les projets ambitieux que l’Algérie entend mettre en œuvre dans le domaine des énergies renouvelables.
M’hamed Rebah

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